2020 Nouveau cycle : une occasion de faire un point

Une nouvelle année qui démarre est un nouveau cycle qui s’ouvre.
C’est une occasion pour faire un point, en relisant le cycle précédent, et en posant des intentions pour le suivant.
Intentions articulées des moyens qui vont vous permettre de les transformer en réalité.

Crédit photo AGrisard

Voici donc 3 questions pour vous accompagner dans cette réflexion et la mise en oeuvre des changements que vous souhaitez, tant pour vous-même que pour vos équipes.
Nous vous invitons donc à prendre le temps de cette réflexion, en gardant à l’esprit que le changement commence par le coeur du système, c’est à dire vous-même !

  • Quelles sont les 7 choses accomplies en 2019 qui vous tenaient à cœur ?
    • petites et grandes choses
  • Quelles sont aujourd’hui les 5 relations les plus importantes pour vous et pourquoi ?
    • quelle relation, 
    • quelle nature de relation, 
    • quel niveau de satisfaction dans la relation
  • Quelles sont les 3 choses que vous avez l’intention d’accomplir en 2020 ?
    • précisez de façon détaillée chaque chose, vos ressources et les moyens que vous avez ou allez vous donner pour les atteindre 
    • et le planning pour la réalisation

Et pour conclure, qu’apprenez-vous de la réalisation de cet exercice ?


A new year is new cycle. Also a moment to read back the previous year, and set down intentions for the beginning cycle. Intentions that are supported by the means that will help you turn them into reality.

There are three questions to accompany you into the reflection, and the implementation of changes you wish for you and your teams.
So please, allow yourself some time to think, and keep in mind that change starts by the hear of the system : you !

  • What are the 7 things you accomplished in 2019, that where important to you ?
    • small and big ones
  • What are today the 5 relationships mostly important to you ? And why ?
    • which relation
    • which nature of relation
    • what level of satisfaction in the relation
  • What are the 3 things you intend to accomplish in 2020 ?
    • be specific about each thing, the means and ressources that you give to yourself to accomplish them
    • and your implementation schedule

And to wrap up : what did you learn from doing this exercise ?

7 principes pour des relations fructueuses

Comment savoir ce qui fait qu’une relation fonctionne, qu’elle est constructive, féconde, fructueuse, sur le long terme ?

Love Lab

Le « Love Lab » de John M Gottman a livré ses secrets, après avoir accueilli pendant 16 ans des couples volontaires. Les couples sont immergés dans ce laboratoire un peu spécial, où ils sont invités le temps d’un weekend. Des chercheurs les observent à travers une vitre sans teint et les couples sont monitorés sur quelques paramètres physiologiques (battements du coeur, tension artérielle…).

Les conclusions de cette étude sont tout à fait transposables dans d’autres types de relations, telles que les relations d’amitié, de parentalité, ou encore les relations professionnelles.

Lorsque l’on parle de soft skills, les compétences acquises dans un contexte sont transférables dans les autres (vie personnelle, intime, professionnelle). Seuls diffèrent les enjeux et les durées dans lesquelles les relations s’inscrivent.

Dans les relations de couple, les enjeux sont plus particulièrement élevés, avec aujourd’hui un taux de divorce ou séparation de 67%.

Les études issues du Love Lab ont permis de prédire l’avènement d’un divorce avec un taux de précision de 91%, au bout de 5 minutes d’observation.

Effrayant ?

Ou au contraire génial, car ces sept principes permettent de devenir actif sur ce qui fait qu’un couple fonctionne ?

L’intelligence émotionnelle du couple est un facteur clef, qui change la donne. Il signe sa capacité à contrebalancer les sentiments négatifs par des sentiments positifs.

Face au taux de séparations constaté aujourd’hui, comment dépasser ce qui n’est pas une fatalité ? Comment éviter les effets délétères liés au stress physique et psychologique, engendré par une séparation ou un couple dysfonctionnel ? Et gagner en longévité : 4 années de vie en plus pour les personnes qui vivent dans un couple satisfaisant !

A la naissance du premier enfant, 67% des couples subissent une chute vertigineuse de leur taux de satisfaction conjugale.

Quand les thérapies de couple focalisent sur ce qui ne fonctionne pas et tentent de l’améliorer, cette étude révèle ce qui fonctionne.

Les indices de prédiction des divorces

  1. Un démarrage brutal : un ton d’emblée négatif, accusateur, sarcastique ou méprisant.
  2. Les 4 cavaliers de l’apocalypse
    • La critique, le blâme (la critique est un grief généralisé au lieu de rester spécifique)
    • Le mépris, le sarcasme, la moquerie, la condescendance, le cynisme, signes de dégoût (signaux verbaux et non verbaux comme les yeux qui montent au ciel ou les ricanements)
    • L’attitude défensive
    • La dérobade, le mutisme, (qui affecte 85% des hommes dans les couples)
  3. La noyade, qui, sous l’assaut répété des 4 cavaliers de l’apocalypse, entraine le désinvestissement affectif de la relation.
  4. Le langage corporel : les manifestations du stress (affolement du coeur, sueurs froides, sécrétion d’adrénaline, augmentation de la tension artérielle…). L’évolution de l’espèce a conduit les hommes, à une résorption lente du stress (d’où une occurence accrue d’évitement des situations via la dérobade) et les femmes à revenir plus vite au calme. De plus, sous l’emprise du stress, l’attention chute et on n’a plus aucune créativité ou prise de recul pour résoudre le conflit.
  5. L’échec des tentatives de rapprochement : les tentatives de rapprochement sont tout ce qui va permettre de prendre du recul, tel qu’une pause, la phrase qui désamorce le conflit, un signe de complicité, l’humour…
  6. Les mauvais souvenirs : le passé est relu avec des lunettes noires et même les moments heureux passés deviennent sombres ou sont balayés.

C’est bien souvent quand il est en phase rouge permanente qu’un couple demande de l’aide. Ce qui peut être un peu trop tard…

Les signes du début de la fin de la vie du couple :

  • on considère que les problèmes conjugaux sont graves
  • on a l’impression qu’il est inutile d’en discuter à l’extérieur du couple
  • on mène des existences parallèles
  • la solitude s’installe

Les liaisons extra-conjugales sont ordinairement une manifestation de la fin du couple et non la cause.

Les 7 principes des couples qui fonctionnent

Loi n°1 : Enrichir sa carte du tendre

Chaque membre du couple connaît l’univers intérieur de l’autre, ses joies, ses goûts et ses soucis. Les informations sont remises à jour quotidiennement, et avec des moments d’échanges privilégiés réguliers. Cette carte du tendre permet notamment de s’adapter à la naissance d’un enfant, qui constitue un bouleversement majeur du système, une véritable métamorphose. Cette carte du tendre est utilisée pour bâtir et enrichir la relation, en permanence.

Loi n°2 : Cultiver la tendresse et l’estime réciproque

Chaque membre du couple est convaincu que l’autre mérite d’être honoré et respecté. C’est l’antidote au mépris, la capacité à se remémorer les qualités de l’autre, à lui porter des pensées positives. Elle protège le couple des 4 cavaliers. Quand elle faiblit ou a disparu, elle peut être rééduquée par des exercices comportementaux.

Loi n°3 : Se tourner vers l’autre, au lieu de se détourner l’un de l’autre

Etablir la connexion, par le regard, par l’accueil fait à l’offre de l’autre, les petits gestes au quotidien, les discussions à bâtons rompus, le romantisme, l’entraide, la présence soutenante (écouter vraiment, sans donner de conseils), la prise en compte des besoins affectifs de l’autre.

Loi n°4 : Se laisser influencer par sa·son partenaire

C’est accepter de prendre en compte le point de vue différent de l’autre, et de se laisser influencer par celui-ci, c’est respecter l’autre et l’intégrer dans le processus de décision. C’est accepter un partage du pouvoir équilibré, accepter de céder pour gagner, prendre en compte authentiquement les valeurs de l’autre, trouver un équilibre vie privée – vie professionnelle pour chaque membre du couple. Cela bénéficie à chaque membre du couple et également aux enfants dont les deux parents sont émotionnellement intelligents.
On constate là des dissymétries : il est souvent plus facile pour une femme de se laisser infuencer par son mari que l’inverse. Par ailleurs, lorsqu’une femme utilise un des quatre cavaliers, le couple est peu déstabilisé. Alors que lorsqu’un homme utilise un des cavaliers, l’impact est fort et déstabilise le couple.
Quand un homme accepte de se laisser influencer, cela renforce les lois 1, 2 et 3.
Enfin, les femmes sont souvent plus émotionnellement intelligentes que les hommes, car la société les encourage dès l’enfance à développer l’interaction sociale et les sentiments, elles ont donc souvent une longueur d’avance.

Loi n°5 : Résoudre les problèmes solubles

Les conflits conjugaux peuvent être répartis en deux catégories : les conflits permanents et les conflits solubles. La distinction est faite notamment par l’intensité des émotions qu’ils génèrent. Les conflits solubles portent sur des situations spécifiques, qui peuvent trouver une solution de compromis.
Les conflits permanents portent sur des points plus profonds, comme des conflits de valeur, de confiance, de sécurité. Pour résoudre durablement un conflit, il faut savoir pardonner, tirer un trait sur les vieux ressentiments, considérer les défauts de l’autre avec indulgence.

Pour résoudre un problème soluble :

  1. démarrer la discussion en douceur. C’est majoritairement la femme qui aborde les sujets délicats. Si elle sait que son influence est acceptée, alors elle aura tendance à démarrer en douceur. Si ce mode de démarrage n’est pas possible, alors autant reporter la discussion à un moment plus propice. Parler des faits, de ce qui ne va pas, en utilisant le « je » et sans jugement envers l’autre, en étant factuel·le, clair·e, courtois·e.
  2. faire des tentatives de rapprochement et les accepter de l’autre. Reconnaitre ce qui est vrai, sa part, ses torts. Faire passer le message. Parler de son ressenti. Dire ce qui fonctionne. Métacommuniquer. Replacer la discussion au niveau du couple, pas des individus.
  3. s’apaiser mutuellement. Pratiquer la gestion individuelle puis relationnelle du stress. Faire du couple un havre de paix, ne pas laisser le stress extérieur saboter la relation (les sources communes de stress sont celles issues du travail, de la belle famille, de la gestion de l’argent, de la sexualité, des tâches domestiques, de la parentalité…)
  4. apprendre à faire des compromis. Trouver un terrain d’entente, négocier une solution gagnant-gagnante.
  5. être tolérant·e des défauts de l’autre

Loi n°6 : Surmonter les blocages

Les blocages, eux, surviennent sur des points plus profonds, qui peuvent renvoyer aux blessures d’enfance. L’objectif est double : arriver à faire avec et maintenir le dialogue.L’un des buts -souvent inconscient- du couple est de s’aider mutuellement à réaliser ses rêves, de réaliser ce qui a du sens individuellement. Seulement parfois les rêves sont cachés, et demandent un travail de prise de conscience et d’explicitation individuel puis au niveau du couple. Alors une zone de compromis partiel peut être trouvée, et le noyau dur non négociable explicité.

Loi n°7 : Aller dans le même sens

Le couple est durable et épanouissant, lorsqu’il est fondé sur un sens partagé, la création à deux d’une vie intérieure, d’une culture commune. La culture commune se nourrit de rituels familiaux, de l’harmonie sur les rôles de chacun, du partage des objectifs profonds individuels, de symboles partagés.
Le couple est comme un jardin, il demande du soin quotidien, pour croitre et embellir.

De façon tout à fait concrète, voici les cinq heures magiques qui y participent :

  • les séparations : se séparer le matin en ayant connaissance d’au moins un événement de la journée de l’autre (2min/j *5 jours : 10 min/semaine)
  • les retrouvailles : se parler sereinement à la fin de chaque journée de travail (20 min*5j : 1h40/semaine)
  • les manifestations d’affection : par le contact physique et le pardon des irritations mineures avant de s’endormir (5min/j*7j : 35 min/semaine)
  • le rendez-vous hebdomadaire : un moment partagé, de qualité, pour mettre à jour la carte du tendre et se tourner l’un vers l’autre (2h/semaine)

Une fois par semaine, se poser les questions de dépollution conjugale, et en parler mais pas avant de dormir ! Ces questions investiguent l’état individuel et l’état de la relation (interactions, émotions, ressentis).

Enfin, soyez indulgents avec vous-mêmes, en abandonnant l’auto-critique et le jugement, et en vous acceptant avec vos qualités et vos défauts, en pratiquant la gratitude.

A la lueur de cet article :

  • dans quel contexte -pro/perso- avez-vous des résonances ?
  • que faites vous déjà ?
  • que pourriez-vous faire plus ?
  • qu’allez vous arrêter de faire ?
  • comment allez-vous mettre en oeuvre ce que vous avez découvert de nouveau ?

Sources : John M Gottman & Nan Silver : The seven principles for making a marriage work, a practical guide from the country’s foremost relationship expertCarlo Trippi, La thérapie Imago : Une nouvelle approche de l’aventure du couple 

La St Valentin à l’heure de #metoo

La séduction, une mécanique bien huilée ?

En début de vie sexuelle, on se connaît mal et on est dépendant·e des attentes sociales ou bien on est rebelle, ce qui est juste l’inverse, c’est-à-dire qu’on n’est pas vraiment librement soi, mais juste guidé·e par des motivations extrinsèques. De plus, on est en train de cocher une sorte de check-list inconsciente, mais valorisée socialement : faire des études, avoir un bon job, trouver un·e partenaire, tout ça pour… se reproduire. 
Désolée pour la destruction d’emblée et sans pitié du côté glamour de la rencontre amoureuse 😉 !!!

Pour compenser, voici cette photo que j’ai trouvée particulièrement séduisante…

Maintenant, quels sont les traits de personnalité qui stabilisent, ou au contraire font exploser le couple ? Et qu’advient-il à la quarantaine, zone particulière, encore appelée crise de milieu de vie, période charnière, lors de laquelle la personne accède de façon plus authentique et plus fine à qui elle est, intrinsèquement ?

Sans glamour à nouveau, l’objectif premier de tout être vivant est de se maintenir en vie, dans le meilleur état possible. C’est ainsi que, se mettent en place des stratégies de sélection de patrimoine génétique, de comportement privilégié en terme de mode de vie, d’environnement socioculturel, de nourriture, d’économie d’énergie, de réaction face à un prédateur, pour préserver son intégrité corporelle. On parle d’homéostasie, soient tous les processus qui permettent à l’individu d’être au plus proche d’un comportement écologique : vivre le mieux possible, en consommant le moins d’énergie.

Or les comportements sexuels constituent une prise de risque considérable et une grosse consommation d’énergie : la parade sexuelle est visible et bruyante, tout à l’opposé de la discrétion stratégique pour préserver un maximum d’intégrité corporelle. Il s’agit donc d’une aberration : un gaspillage d’énergie doublé d’une prise de risque ! Son unique objectif est la fécondité. Se mettent alors en place des mécanismes physiologiques pour tromper l’individu et l’amener à cette prise de risques. Il s’agit notamment du mécanisme de récompense et punition qui, lui, est anti-homéostasique. Chez l’humain, il est détourné vers la recherche du plaisir, notamment du plaisir sexuel, déconnecté de l’objectif de fécondité.

Dans le règne animal, certains mâles offrent de la nourriture pour immobiliser la femelle lors de l’acte sexuel. Anti glamour, 3è ! Côté humain, la première rencontre est bien souvent autour d’un verre ou d’un repas.

Les comportements de séduction humains sont élaborés et élégants… ou pas ! Ces comportements comprennent danse, couleurs, chant, parfum… Ils sont pour partie innés, pour partie appris. Les comportements appris évoluent plus vite que ceux qui sont innés et s’adaptent, ce qui permet une diversification de l’espèce. Ils s’appuient également sur les neurones miroirs, qui permettent d’anticiper les mouvements du partenaire et de se synchroniser. Cela donne alors la danse de séduction, synchrone et coordonnée. Kiff assuré !!! Ecologique, sans substances toxiques, répétable. Mieux que la dope…

Ces apprentissages se font lors de l’enfance et plus particulièrement à l’adolescence, pour tout ce qui concerne les codes des rites amoureux, qui sont aussi, pour partie culturels, comme en témoignent dernièrement les prises de positions afférentes à #metoo et #balancetonporc. Alors, émerge le mâle dominant, dans la compétition pour obtenir les meilleurs femelles. Il peut ainsi basculer de la séduction à la flatterie pour garder la main sur l’environnement -les femelles convoitées en l’occurence-, tout en étant perçu comme socialement agréable par le groupe. Et là, la gouvernance cérébrale active est autre : on passe d’une gouvernance émotionnelle (nourrie de valeurs, d’apprentissages, d’expériences et d’émotions) à une gouvernance grégaire (nourrie du rapport de force).

Chez l’humain, les caractéristiques qui le distingue des autres mammifères sont : l’altérité, les émotions, la conscience, les fantasmes, la capacité de communiquer par la parole. Et cela complexifie éminemment les rites amoureux.

Les chercheurs ont montré que les lieux romantiques augmentent considérablement l’attraction. Pourquoi ? Le niveau d’émotion déclenché par les lieux où les activités, est perçu comme en lien avec l’attractivité de l’autre. Par exemple, convier sa belle au dernier étage de la tour Eiffel où la peur du vide peut être déclenchée, va augmenter le désir. Le grand huit ou la moto sont également de fabuleux terrains émotionnels ! Il s’agit donc d’un biais de confusion des sources émotionnelles. « Je ressens une grosse émotion » devient égal à « je suis attiré·e ». Ce biais a été prouvé dans différentes expériences où la dimension de l’activation physiologique -déclenchée par exemple par une activité physique ou une activité générant des émotions fortes-, exacerbe le désir et l’attractivité. D’autres filtres sont, par exemple, les jugements de valeur ou les jugements esthétiques.

Côté hommes, le jugement est très portée sur l’apparence des femmes, l’apparence physique, la beauté, la santé, la jeunesse, le patrimoine génétique -estimé depuis la nuit des temps par le ratio largeur de la taille sur largeur des hanches, promesse d’une bonne capacité reproductive-. Un homme cherche donc instinctivement une reproductrice. Les codes vestimentaires de la séduction, la suggestion de zones corporelles partiellement révélées par des tissus semi-transparents, le choix des couleurs -quelle est LA couleur de la séduction en occident ?- font écho à cette construction culturelle.

Côté femmes, le jugement porte plutôt sur le statut social de l’homme à travers ses revenus, son niveau d’études, sa profession, son attachement aux enfants, sa taille, et son patrimoine génétique. En somme, une femme cherche instinctivement un reproducteur, protecteur de sa progéniture.

Bon, je vous avais prévenus que le glamour n’était pas forcément au rendez-vous !

Un filtre essentiel dans la constitution durable d’un couple est le type d’attachement individuel, lié au modèle parental, qui a une forte empreinte sur l’individu. Les différents types d’attachement sont : secure, insecure–anxieux–ambivalent, insecure–évitant, craintif.

Avec un attachement secure, le premier rapport sexuel a lieu plus âgé, la personne est plus fidèle, plus satisfaite de ses relations sexuelles, plus facilement amoureuse, se juge plus belle. Pour une femme, l’attachement secure d’un homme est déterminant. Mais l’attachement insecure-évitant est plus fréquent chez les hommes.

Les autres filtres qui interviennent dans la rencontre amoureuse sont également des signaux subtils tels que les attitudes et les comportements.

On observe que c’est la femme qui mène le bal, qui autorise ou non la relation. Pour cela, elle dispose de différents atouts : le sourire, le regard, la position de la tête, les mouvements de tête, notamment les manipulations et mouvements de cheveux, le dévoilement du cou, et… la conversation !

Les atouts de séduction d’un homme sont : se faire remarquer, occuper l’espace, avoir des gestes amples, regarder dans les yeux, se caresser joues, menton, torse ou épaules, ainsi qu’effleurer sa partenaire. Tous ces signes appartiennent à ceux de la dominance grégaire ce qui rassure la partenaire quant à la capacité de l’individu de protéger sa progéniture.

Cela dit, et pour éviter la caricature, tous ces éléments augmentent, sans aucune garantie, la probabilité de succès. Le jeu de l’amour étant, heureusement, bien plus subtile !

Alors finalement, comment séduire ?

Séduire, c’est tromper le cerveau de l’autre !  C’est créer une erreur d’attribution : faire prendre une émotion forte pour une attirance et un désir fort. C’est flatter, par une stratégie du caméléon : imiter l’autre, se mettre sur la même longueur d’ondes, adopter des comportements verbaux et non verbaux, des gestes, des postures, des mimiques qui permettent de se synchroniser. C’est stimuler le système émotionnel de l’autre, notamment par le compliment, par un feedback sur le plaisir généré.

Les chercheurs ont démontré l’ »effet guitare » pour les hommes : poser avec une guitare augmente l’attrait auprès des femmes. Et cet attrait est d’autant plus fort que l’instrument est plus prestigieux, comme un violon, une contrebasse ou un hautbois ! Cela dit, l’effet n’est pas du tout symétrique pour une femme, qui n’est pas perçue comme plus attirance avec une guitare que sans.La voix est également un média de séduction exceptionnel. Les femmes aiment les hommes avec une voix basse, signe extérieur de masculinité, les hommes, eux, aiment les femmes avec une voix aiguë, indice de la concentration en oestrogènes, donc de la fertilité. En tant que soprano coloratur, je peux confirmer 😉 !!! 

Je cite ici Iva Barthélémy : « Instrument parfait, organe de la séduction, usant d’un éventail infini de couleurs, capable de transmettre les émotions les plus profondes. Mystérieuse alchimie qui donne à chacun de nous un timbre unique, néanmoins hérité de tous nos ancêtres. Luxe inouï, matière vivante, incomparable, irremplaçable. L’être humain est parfaitement conscient que la voix, parce qu’elle véhicule la parole et le chant, constitue le plus riche, le plus parfait, le plus subtile des moyens de communication. Travailler sa voix, c’est donc décider de parfaire la relation qu’on établit avec les autres. Trouver sa voix, qu’elle soit légère ou ample, grave ou aiguë, en tous cas à nulle autre pareille, c’est découvrir en soi des sources vives, trouver son identité profonde, facteur d’équilibre et d’authenticité qui apporte la confiance en soi. » La confiance en soi étant très connectée à la capacité de séduction, la boucle est bouclée !

Les traits du visage sont également très importants. Les femmes aiment les hommes avec un menton large, signe de masculinité, qui se développe à l’adolescence. Les hommes aiment les femmes avec un visage symétrique, et il se trouve qu’à l’ovulation, la symétrie du visage augmente légèrement. Enfin, hommes et femmes aiment les ressemblances, ce que l’on retrouve dans le dicton : « qui se ressemble s’assemble ».

And last, but not least, la sapiosexualité est la faculté à séduire par son intelligence, son charisme, son instruction, bref, son cerveau.

Et quand la séduction est verrouillée ?

Pour certaines personnes, les capacités de séduction sont freinées, voire verrouillées comportementalement. Il s’agit alors d’analyser les raisons de ces freins, et de les lever par une démarche cognitive puis comportementale, en harmonie avec les dynamiques intrinsèques de la personne : introvertie, extravertie, sociale ou individuelle… Les thérapies brèves et coaching comportementaux sont des bonnes approches pour cela. Certaines facettes de personnalités sont tournées vers l’intimité avec l’autre, d’autres moins. On peut par exemple mentionner le plaisir spontané à séduire par le bien-être, l’amitié durable, l’intégration dans une équipe ; séduire pour créer de l’harmonie et fédérer un collectif ; séduire pour aller plus loin, plus fort ; séduire pour ancrer le plaisir du moment présent capté par les cinq sens…

À l’heure du digital, quelles évolutions de Cupidon 2.0 ?

Que propose la séduction en ligne, marché et pratique florissants, quelles sont les évolutions ?

Notre société est passée d’un choix familial d’alliance rationnelle à un choix individuel fondé sur l’amour -enfin vu ce qui est écrit ci-avant ça questionne ;-)-. Cela dit, aujourd’hui, l’individu dispose du contrôle -voire du devoir- individuel de sa destinée amoureuse. Alors que, dans les années 90, les unions via les réseaux sociaux étaient quasiment nulles, aujourd’hui, 10 à 20 % des personnes déclarent s’être liées via les réseaux sociaux.

Cela dit, les biais de ces rencontres en ligne sont importants. Ces biais sont l’évaluation du profil par les qualités annoncées, l’évaluation par comparaison de différents profils, ou encore la difficulté à prendre une bonne décision dans un choix très vaste. Par ailleurs, les difficultés rencontrées sont les suivantes : le temps de présélection qui peut être considérable, le fait d’avoir trop de choix qui inhibe les capacités à prendre les bonnes décisions et qui de plus, augmente l’indécision et diminue la satisfaction, les circonstances des rencontres, l’absence de nuance sur les profils en ligne. Tout cela crée un écart, parfois énorme, entre les attentes et la réalité.

Alors comment discerner ?

Se rencontrer IRL ! In Real Life.

Ce discernement passe notamment par le fait de favoriser l’état d’esprit d’engagement c’est-à-dire creuser l’option, approfondir, versus l’état d’esprit d’appréciation c’est-à-dire la comparaison. Il faut également lâcher l’attente de perfection, du profil idéal, de la personne la plus désirable. En outre, une personne majoritairement jugée plus désirable que les autres, a un profil très convoité, est donc peu disponible, ce qui crée de la frustration des deux côtés.

Au-delà des critères de mensurations, de revenus, de statut social, il est particulièrement intéressant de creuser les critères de capacité à communiquer par écrit, à rentrer en relation, à avoir de l’humour, et dans un deuxième temps, la faculté à résoudre des conflits, à réagir aux imprévus, car c’est bien cela le terreau d’une relation durable.

Au-delà de la première découverte en ligne, il est utile de passer à une rencontre « en vrai » sans trop tarder, car la durée de l’interaction virtuelle augmente le risque de déception. En gros, plus on sextote, plus la déception est grande !!!

Dans une rencontre réelle, le déclic vers l’intimité est un savant mélange d’expérience, de biochimie (les odeurs sont particulièrement importantes, même si cela est culturellement plutôt mis sous le tapis) et d’instinct. Enfin n’oubliez pas de vous donner du temps.

Par ailleurs, une expérience a montré qu’évaluer sur photos l’efficacité d’un PDG est pertinente, par contre l’évaluation sur photos d’une compatibilité pour un couple ne l’est absolument pas ! Les algorithmes des sites de rencontres pleins de promesses, sont donc encore très très loin du compte !

Que faire, pour une relation qui dure ?

L’origine majeure de séparation est l’insatisfaction de la femme. C’est elle qui, à 80 %, prend la décision de la séparation. Alors même qu’en terme de prise de risque, c’est pour elle que la note est la plus salée, du fait des écarts de revenus, et de l’implication par rapport aux enfants s’il y en a. Une autre origine des séparations et celle de l’évolution du couple qui devient dissonante par rapport aux évolutions individuelles. On a commencé sur une voie identique et au fil du temps les voies se séparent et se distancent. Là, c’est l’histoire de la poule de l’œuf, on sait pas, à l’heure actuelle, lequel entraine l’autre. 

Pour durer dans le temps, il est essentiel tout d’abord de se connaître, connaître son style d’attachement et si besoin, se faire accompagner en développement personnel notamment. Ensuite, se focaliser sur son propre état d’esprit -plutôt que celui de l’autre-, développer son empathie, prendre du recul, gérer son stress, apprendre à gérer la complexité. Ne pas oublier de cultiver sa vie sociale individuelle. Et, dans l’interaction avec l’autre, développer sa capacité à exprimer ses émotions et ses besoins, sa capacité à respecter les besoins de l’autre.Les atouts de deux personnalités compatibles sont : la proximité des deux personnalités en terme de conscienciosité -c’est à dire l’organisation, la fiabilité, la ponctualité-, une agréabilité proche -c’est à dire la confiance que l’on a dans les autres-, une ouverture à la nouveauté -c’est à dire la curiosité face à la nouveauté et l’imprévu-. Les freins sont constitués par des écarts importants de ces paramètres des Big Fives. Comme par exemple entre une personne en recherche d’harmonie sociale et une autre très individualiste. Pour ce qui est de l’introversion et de l’extraversion c’est une histoire de dosage, bref le bon cocktail est un subtile dosage de similitudes et de complémentarités.

Après cet article très glamour… relativisons : il n’y a pas de loi déterministe ! N’oubliez pas que vous êtes doté·e d’intelligence émotionnelle, et d’un cerveau ;-).Alors à vous de jouer, dans la subtilité, et bonne Saint Valentin !

Sources :

Le syndrome de l’impostrice

« J’ai le sentiment que dans mon environnement professionnel, on va finir par se rendre compte que je ne suis pas à la hauteur, que je masque mes lacunes et mes incompétences, mais qu’à un moment ou un autre, les fissures vont s’agrandir et on va s’apercevoir de mes réelles capacités. On va se rendre compte que je suis une impostrice ! Cela me terrorise, me pétrifie, m’empêche de dormir. Pour compenser, je travaille d’arrache pied, toujours plus, et quand je rentre chez moi, ça continue à tourner dans ma tête, alors je ne suis pas disponible pour les miens et j’en suis malheureuse… »

Vous vous sentez concernée par ce sentiment d’être une impostrice/ imposteuse/ impostatrice ? Bref, de souffrir d’un déficit de légitimité.
Vous vous reconnaissez dans tout ou partie de ce portrait ?

Savez-vous d’où vient ce sentiment d’être une impostrice ?

Les mécanismes sous-tendus peuvent être multiples, cela dit, il en est un qui se retrouve bien souvent. Il se manifeste par un sur-investissement émotionnel, au travail ou dans d’autres sphères. La personne investit de façon sur-dimensionnée un espace de sa vie (travail, famille, relation amoureuse, activité associative…), en attendant, de façon plus ou moins consciente de la reconnaissance qu’elle n’est pas en capacité de s’accorder elle-même.

Les racines de cela se trouvent bien souvent dans l’enfance, où des émotions très fortes ont verrouillé certains comportements, comme par exemple s’estimer à sa juste valeur, se trouver suffisamment compétente, s’aimer telle que l’on est avec tous ses défauts aussi. Cela peut aussi être lié à une absence de valorisation, voire une dévalorisation, répétitive des parents, notamment du père vis à vis de sa fille. La fille ne se trouve alors jamais assez aimable, intelligente, valable… Ces impacts sont d’autant plus forts qu’ils s’impriment sur un cerveau en cours de maturation, ayant peu de capacité à prendre du recul.

Lorsqu’en plus la douance intellectuelle est présente, l’impact est encore plus fort !
Ces « strikes » émotionnels, que le cerveau immature prend en pleine face induisent des zones de comportements bloqués, définitivement… joli terrain de développement de burnout… à moins de faire un travail avec soi-même !

En faisant un travail avec soi-même, accompagné, on peut diagnostiquer le mécanisme sous-jacent à ce sentiment d’impostrice, retrouver le comportement bloqué sous-jacent et par des jeux de rôles le libérer peu à peu, pour retrouver la liberté perdue. Le sur-investissement n’a alors plus lieu d’être et la personne se sent à sa juste place.
Elle peut alors exprimer ses talents, avec fluidité et facilité, et bénéficier du plaisir à le faire, quoi qu’il arrive, sereinement. Déployer son leadership. Et finalement, ce rayonnement rejaillit sur son entourage.

Comment développer sa créativité ?

Dans un précédent article, nous avons évoqué l’intuition, et les liens que nous pouvons faire entre ce phénomène et les gouvernances mentales.
Ici, nous allons développer le processus de créativité.

Comment être créatif ?
Certaines personnes sont-elles plus créatives que d’autres ?
Faut-il être déjanté pour être créatif ?
La création est-elle réservée aux artistes ?

Sur cette photo, nous pouvons voir un tableau de maître, de la Galeria Borghese à Rome, et une robe du styliste Azzeidine Alaia. Deux exemples de créateurs, si différents, tant par l’époque que par la technique ou encore le sujet. La photo est aussi une création : pourquoi associer ces deux oeuvres, l’une célébrant la sagesse de l’âge mûr et la proximité de la mort et l’autre la beauté féminine, la sensualité ? Pourquoi cet angle de vue, ce cadrage… ? Qu’est ce qui dans le cerveau du créateur, de la créatrice, « déclenche » son oeuvre ?

Le processus de création est vaste et n’est pas réservé aux domaines qualifiés d’artistiques.
Il s’exprime dans la vie quotidienne et est également sollicité dans le contexte professionnel.

Joy Guilford aux Etats-Unis dans les années 1960 a modélisé les processus de la créativité. Il distingue trois phases, une fois que l’on a ciblé une problématique : celle de la pensée divergente, de la pensée convergente et celle de l’évaluation.

Au départ, un idée, une envie, un besoin, une problématique…Lors de la phase depensée divergente, les idées « partent dans tous les sens », rien n’est interdit, tout est possible, même les idées les plus « farfelues ».Lors de la phase de pensée convergente, on resserre vers les idées « possibles », réalisables. Enfin la phase d’évaluation vérifie l’adéquation de l’idée retenue, avec son public, avec les attentes  définies en amont dans la problématique ciblée, elle valide également l’efficacité de la solution retenue.
Ces phases alternent avec des phases de déconnexion, d’incubation. Celles-ci permettent l’avénement de processus d’intégration inconsciente, et de liens avec des informations déjà mémorisées.
A l’issue des ces différentes phases, surgit le fameux « Euréka« .
La richesse des processus de création est dopée par la conscience de la dérive mentale, ou méta-conscience. C’est la conscience que notre esprit est en train de dériver vers d’autres sujets, idées… et que justement la créativité est à l’oeuvre !C’est ce type de d’état que l’on apprend à atteindre en pratiquant la méditation par exemple. On l’appelle aussi état modifié de conscience. Au niveau de la gouvernance mentale, la gouvernance adaptative est alors à son apogée. La créativité est très restreinte dans les autres gouvernances, automatiques.
Mihály Csíkszentmihályi en 2006 distingue différents niveaux de créativité :

  • La Créativité avec un grand C, celle qui a un impact sur la société (l’imprimerie, l’iPhone, Internet…)
  • La créativité avec un petit c, celle de la vie quotidienne, qui est déclinée en trois niveaux :
    • la créativité « mini c », celle de l’exploration face à une expérience nouvelle, que les jeunes enfants expérimentent très fréquemment
    • la créativité « petit c », celle des actes réfléchis et élaborés, reposant sur des objectifs personnels
    • la créativité « pro c », celle de la production d’un expert dans son domaine.

Alors finalement, que faire pour être créatif ?

  1. identifier la problématique sur laquelle vous souhaitez être créatif/créative
  2. développer les possibles
    1. seul-e, puis
    2. en groupe (l’étape de développement par la réflexion solitaire est indispensable à la richesse des idées)
  3. vaquer à d’autres occupations où vous êtes détendu-e
  4. revenir au sujet et tester les solutions, pour en garder une réalisable
  5. évaluer cette solution sur le public auquel elle est destinée
  6. pendant tout le processus, alterner les phases actives de réflexion et les phases « passives » où votre gouvernance adaptative est, elle, très active !

Comment développer son intuition ?

Qu’est-ce que l’intuition ?

C’est notre capacité à faire des liens de manière inconsciente entre des informations perçues, captées, d’une façon ou d’une autre et enregistrées quelque part dans notre mémoire.

Comment reconnaitre l’intuition ?

L’intuition est à l’oeuvre, se manifeste, lorsqu’on sait quelque chose sans pour autant savoir comment on sait cette chose.

Un exemple : je suis en train de programmer une liste de chants et, parmi ceux que je recherche, il me manque une partition. Je ne la trouve pas, là où elle devrait logiquement être rangée. Je suis en train d’imaginer d’autres ressources pour trouver cette partition : contacter des personnes susceptibles d’avoir la partition… quand soudain, elle tombe d’un livre que je sors de ma bibliothèque. Coïncidence ?… Le livre n’avait pas de raison de renfermer cette partition, et pourtant, presque malgré moi c’est celui-là et pas un autre, que j’ai saisi, tout en pensant à autre chose. Quelle chance y avait-il que je tombe justement sur cette partition parmi tous les livres de ma bibliothèque ? Elle était infime.

L’intuition est une source très précieuse dans la communication et la résolution de problèmes, tant qu’on veille à faire le distingo entre perception et projection…

Les données de l’inconscient sont stockées dans notre cerveau ; selon les experts nous ne serions conscients que de 1 à 10% de nos pensées. Une infime partie, donc.
L’intuition nous sert à nous adapter aux situations rencontrées, à notre environnement, à la complexité des situations que nous vivons.
Elle compile et fait des liens entre des informations provenant de différentes gouvernances de notre cerveau : la gouvernance instinctive (stress), émotionnelle (mémoire, 5 sens). Elle repose sur un fonctionnement heuristique.
Sous sa forme spectaculaire, fulgurante, elle est appelée « insight » comme quand la lumière s’allume d’un coup !
L’insight est aussi défini comme la capacité à discerner la vie nature d’une situation, en particulier par intuition, ou encore la perspicacité, la connaissance approfondie.

Il vous est sans doute arrivé de trouver la réponse à une question, une solution à un problème que vous vous posiez… justement lorsque vous n’y réfléchissez plus.
Cela m’arrive régulièrement, lorsque je cuisine, que je marche ou que je médite.

Comment développer son intuition ?

Essayez de percevoir ces moments particuliers où votre cerveau vous livre une clef, et pour exercer votre créativité de répéter les activités que vous faisiez à ce moment-là. Cela « musclera » votre accès à votre intuition.
Attention, veillez à confirmer votre intuition par des éléments objectifs a postériori, afin de ne pas confondre intuition et projection.

Neurosciences et plasticité cérébrale

Les neurosciences permettent aujourd’hui de visualiser la réalité qui se cache derrière les dictons et autres locutions anciennes telles que : « avoir la tête de l’emploi », ou « c’est une déformation professionnelle », ou encore « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ».

Ainsi, chez le chauffeur de taxi, l’hippocampe spécialisé indispensable à l’orientation spatiale est particulièrement développé, chez le parfumeur, ce sont les aires olfactives, chez les musiciens la structure et le fonctionnement de multiples zones sont modifiées par la pratique, en fonction de l’instrument pratiqué, enfin, chez les traducteurs-interprètes certaines zones sont, elles, moins actives, ce qui facilite les mécanismes propres à ce métier.

Le phénomène de plasticité cérébrale est aujourd’hui visualisable : la multiplication des connexions neuronales peut aller jusqu’à un facteur de 1000 fois le nombre de connexions initiales, existantes avant la spécialisation.

L’hypothèse est posée que cette plasticité cérébrale pourrait changer la vision des carrières « non linéaires », montrant que plusieurs spécialisations successives sont tout à fait possibles, avec toutefois des questionnements quant aux capacités de plasticité de chaque cerveau, l’impact d’une spécialisation sur les autres territoires du cerveau, la durabilité de la plasticité tout au long de la vie, la pérennité des compétences, leurs renforcements mutuels…

En outre, il semblerait que chez les personnes à haut potentiel, notamment identifiés par un QI supérieur à 130, les régions du cerveau situées derrière le front se développeraient plus tôt, augmentant la vitesse des fonctions cognitives et les rendant plus efficaces. On mesure notamment par le test de QI une mémoire de travail importante. Les territoires pré-frontaux se développent de la petite enfance jusqu’à 25 ans environ. Ainsi, il semble que les personnes concernées aient dès l’adolescence une connectivité cérébrale accrue, vraisemblablement en lien avec une intelligence créative particulièrement développée.

A l’inverse, la consommation d’alcool ou de drogues provoque une perte de plasticité cérébrale
Au démarrage de la consommation de drogue, le cerveau apprend à « se sentir bien avec les drogues ». Cet apprentissage est possible grâce à des connexions neuronales efficaces. 
Cependant, toute consommation de drogue endommage les jonctions entre neurones et synapses. Or, elles sont essentielles pour qu’une intention soit convertie en action (la planification du changement est mise en oeuvre dans le cortex préfrontal). 
Ainsi, la consommation de drogue perturbe les capacités d’apprentissage, et donc empêche les personnes dépendantes d’arrêter de se droguer, soit encore d’apprendre à « se sentir bien sans drogue ». L’inversion d’apprentissage, c’est à dire passer de « se sentir bien avec drogue » à « se sentir bien sans drogue », gérée en mode automatique, devient alors quasi-impossible.  

Sources :
Sciences & Vie, numéro de décembre 2013, « A chaque métier son cerveau ».
Cerveau & Psycho de décembre 2013.