« La perfection c’est faire du mieux que je peux au moment où je le fais. » – Aline de Petigny « Do the best you can until you know better. Then when you know better, do better. » – Maya Angelou.
Vincent Van Gogh – Scène de rue à Montmartre – Crédit photo AGrisard
Est-ce possible de faire mieux, que du mieux que je peux, au moment où je le fais ? De plus, je peux apprendre de chaque situation, en prenant le temps d’une analyse réflexive orientée progression.
Et si vous exploriez la vie et deveniez la meilleure version de vous-même ?
Can I do better than doing the best I can, while I am doing it ? Furthermore, I can learn from each situation, through reflective analysis progress oriented.
What if you explore life and become your best possible version ?
Comment faire – how to do it ?
Se donner l’autorisation d’être en progression, en cheminement.
Lâcher le perfectionnisme et choisir l’amélioration constante et l’apprentissage par l’expérience.
Allow yourself to be a work in progress.
Stop being perfect and choose constant improvement and experience learning.
Changer ses habitudes est un travail de chaque instant. Si vous changez en améliorant de +1%, alors, vous empruntez la courbe de l’amélioration. Si vous changez en dégradant de -1%, alors vous empruntez la courbe du déclin. Lorsqu’on fait un calcul mathématique, en améliorant de 1% chaque jour pendant une année, on obtient une évolution de 1 à quasiment 38. Pour la dégradation, on passe de 1 à 0,03. Par ce calcul, on observe que le processus d’amélioration amplifie fortement le résultat.
Donc en changeant un petit peu une habitude, quotidiennement, on obtient un résultat très différent dans le temps. C’est la stratégie des petits pas, de l’escalier, de l’éléphant, du sablier… un grain, une bouchée ou une marche après l’autre !
L’escalier du changement – Crédit Photo A Grisard
Typiquement, par exemple installer un changement quotidien sur les pensées parasites en passant de « je ne suis pas légitime » à « j’ai les ressources pour » ou encore « ma journée était pourrie » à « voici les 3 pépites de cette journée », ou encore « ça me stresse de dire non » à « je peux être curieux de la situation », sur la santé, l’alimentation, l’activité physique -un marathon se prépare, la forme physique s’entretient-, sur les apprentissages -vos connaissances sont une mesure à retardement de vos habitudes d’apprentissage quotidiennes…
Paradoxalement, notre esprit résiste, pour différentes raisons.
D’une part, la visibilité de ce changement est ténue, à l’échelle de la journée. Donc pourquoi faire des efforts quand leur effet est quasiment invisible ? Et nous voilà remettre à demain ce changement. D’autre part, notre propension naturelle à limiter les efforts nous fait facilement abandonner nos « bonnes résolutions ». En effet, pour des raisons d’économie, notre cerveau limite ses dépenses d’énergie, c’est le propre de tout système vivant.
Alors quelles stratégies pour réussir à mettre en œuvre les changements qui vous vous souhaitez ? Pour basculer « du bon côté de la force » ?
D’abord en différenciant ces stratégies selon vos facettes de personnalité. Et en vous branchant sur le plaisir inconditionnel, celui qui fait que vous passez à l’action juste pour le plaisir de faire, sans impression d’effort. Si vous avez une facette de personnalité qui vous fait aimer organiser, prévoir, anticiper, ou encore comprendre, jouer avec la logique, ou vous fixer des défis à dépasser, alors faire des efforts pour un plaisir différé est plutôt facile. Ces facettes de personnalité zooment et dézooment facilement sur l’échelle de temps pour une vision court terme et long terme. Si vous avez une facette de personnalité qui se ressource dans l’action immédiate, spontanée, imprévue, via le mouvement, l’échange avec d’autres, l’harmonie relationnelle ou encore la contemplation du moment présent, alors cela peut-être un peu plus compliqué. Vous allez avoir besoin de plus de soutien de l’extérieur.
Pour autant, comme nous avons tous plusieurs facettes de personnalité, une stratégie aussi peut être de recruter celle qui va être la plus favorable à ce processus.
Pour passer à l’action, quels sont vos alliés -personnes ou processus- ? Comment allez-vous trouver les ressources internes ou externes pour vous soutenir sur le long terme ?
Impact du changement quotidien d’habitude
Sources :
James Clear Atomic Habits – An easy & proven way to build
Approche Neurocognitive et Comportementale – Institut de Médecine Environnementale
L’article Assertivité publié récemment pourrait également être illustré par une situation de réunion en visio. Toute similitude avec une situation réelle vécue n’est pas totalement fortuite !
Les postures inverses de l’assertivité pourraient être :
fuite : ne pas oser prendre la parole, lever la main en attendant qu’on nous donne la parole…
manipulation : prendre toute la place et ne pas tenir compte des autres participants à la réunion, intervenir en coupant la parole par ce qu’on a quelque chose à dire là maintenant…
agressivité : réclamer des tours ou des temps de parole, quitter la réunion par frustration de ne pas pouvoir s’exprimer…
Une posture assertive consiste à trouver un juste équilibre entre la place que l’on prend dans le groupe, tout en prenant les autres en compte.
Assertivité et alignement d’équipe
On peut également imaginer, dans une équipe où la collaboration est vivante, incarnée, de poser ouvertement cette question : comment voulons-nous que se passent les prises de parole, afin de servir nos objectifs de réunion et d’équipe ?
Et au fait, quels sont les objectifs et modalités de cette réunion ? Et quels sont les horaires de début et de fin ? Les bullshit meetings ça vous parle ? Ces réunions, où on ne sait pas très bien quand on commence vraiment, quand on s’arrête, ni pour quoi on est là…
Et que se passe-t-il si nous n’arrivons pas à mettre en place ce que nous avons décidé ensemble ? Quels moyens nous donnons-nous, pour ces moments-là, qui vont advenir un jour où l’autre ?
Cette question de l’assertivité peut également être observée à travers le prisme des rôles que nous avons dans les réunions. Les rôles « officiels » : animateur, participant, expert sur un sujet, secrétaire de séance, gardien du temps… et les rôles « implicites » : la personne qui calme le jeu, celle qui le relance, la critique, le joyeux luron, le conciliateur, la justicière, le rêveur…
Les dimensions culturelles colorent également nos manières d’être assertif en visio. Par exemple dans le fait de couper la parole. Dans certaines cultures, c’est normal, quand dans d’autres c’est impoli. Autre exemple celui de démarrer à l’heure annoncée, ou de laisser le temps aux retardataires d’arriver.
Opportunités d’apprentissages
Personnellement, que savez-vous de vos propres rôles dans une réunion ? Que sait le collectif, le système des différents rôles en scène ?
Que faire avec cela, qui soit utile au système, au regard des objectifs de la réunion ?
Les modalités de réunions en visio, que nous vivons tous, que ce soit dans la sphère professionnelle ou personnelle sont, à mon sens, une opportunité pour nous questionner sur le sens de ce que nous faisons et la façon dont nous le faisons. Et pour grandir dans nos capacités de leadership complexe, notamment notre capacité à nous relier à nous-même, et celle de changer de perspective.