Comment choisir un coach ?
Un précédent article faisait le point sur le choix du coach, du point de vue du bénéficiaire du coaching. Ici, nous nous interrogeons sur le choix du coach, du point de vue de l’acheteur du coaching.
L’acheteur est par exemple un responsable des ressources humaines, un directeur ou une directrice de service/département/entreprise qui dispose du budget afférent, un ou une responsable de formation, qui construit un parcours de formation, incluant du coaching.
Face à un besoin de coaching identifié, comment choisir le ou les coachs ? Afin que leur prestation corresponde au besoin de l’entreprise ?
Pour prendre un parallèle, lorsque vous achetez un yaourt, vous vous attendez à un produit de composition normée et qui a été conservé dans le respect de la chaine du froid. Qu’en est-il pour le coaching ?
Quelles règles du jeu de la profession de coach professionnel ?
Le coaching professionnel est une profession auto-régulée.
Avantage : elle est responsable de ses propres référentiels et son dynamisme et ses évolutions sont corrélées au marché.
Inconvénient : les référentiels sont multiples et il peut être difficile de s’y retrouver.
Cet article a pour objectif de clarifier les termes utilisés et ce à quoi ils correspondent.
Il clarifie les deux référentiels principaux de la profession de coach professionnel : celui de l’International Coach Federation ICF et celui du European Mentoring and Coaching Council EMCC.
Les Associations ICF et EMCC en nombres
EMCC a été fondée en 1992.
Elle compte en France 22 praticiens fondation, 115 practitioner, 45 senior, 10 master.
Et au niveau mondial 190 fondation, 825 practitioner, 979 senior, 90 master.
ICF a été fondée en 1995.
Elle compte en France 334 coachs ACC, 403 coachs PCC, 49 coachs MCC.
Et au niveau mondial 14 770 coachs ACC, 14 536 coachs PCC, 1565 coachs MCC.
NB : ces chiffres sont ceux relevés le jour de l’écriture de l’article sur les annuaires des deux fédérations.
Des objectifs communs
Ces deux associations travaillent de concert, pour développer la professionalisation des coachs, via des formations de qualité -indépendantes, délivrées par des organismes dont c’est la mission-, et des processus de labelisation des maturités des coachs, au fil de leur développement professionnel.
Pour cela, chaque association a ses propres critères et niveaux exigés.
Pour autant, la logique est bien la même :
- soutenir le développement professionnel, via la formation et la supervision de coach
- donner des référentiels de qualité explicites pour les acheteurs de coaching : les compétences sont observées sur le terrain, par des personnes qualifiées et indépendantes des écoles de formation
Attention, le RNCP, système de qualification des formations sur le territoire français uniquement brouille la compréhension, car il utilise des termes identiques aux référentiels internationaux, mais avec des contenus différents, comme celui de « coach professionnel » ou encore de « certification » -voir le schéma-.
Les indicateurs de développement professionnel ou « stades » sont au nombre de 3 chez ICF, et de 4 chez EMCC.
Les certificats et accréditations sont renouvelables à échéance de 3 an pour ICF et de 5 ans pour EMCC.
Ces éléments seront détaillés dans les prochains articles :
Certification, accréditation, de quoi parle-t-on ?
Les compétences des coachs selon ICF et EMCC
Les enjeux de la profession de coach professionnel
Aujourd’hui les enjeux de la profession de coach sont :
- de soutenir la professionnalisation des coachs et
- de développer la professionnalisation des superviseurs.
Les référentiels de compétences de supervision existent, et les organismes de formation s’en saisissent activement.