With or without breaks ? Avec ou sans pauses ?

article en français ci-dessous

Que se passe-t-il dans votre corps et votre cerveau lorsque vous enchaînez les réunions ?

Cette illustration indique les niveaux de stress mesurés par l’intensité des ondes beta du cerveau.

La première ligne indique ce qui se passe, lorsque l’on passe d’une réunion à une autre.

La seconde ligne indique ce qui se passe avec une petite pause entre chaque réunion.

Concrètement, dans le premier cas, le sujet passe d’une réunion à l’autre sans interruption. Son corps et son cerveau sont en activité permanente, et le niveau de stress s’accumule.

Dans la seconde configuration, il y a des pauses brèves entre les réunions. Il y a alternance des phases de mise en activité, et de ralentissement et récupération.

Selon vous quel est l’état d’énergie de la personne à la fin de la journée dans chaque cas ?

Pour y réfléchir :

  • Dans quelle configuration vous trouvez-vous ? A l’échelle de la journée, de la semaine, du mois, de l’année ?
  • Quelles sont vos routines entre deux réunions ? Comment faites-vous attention à vous-même ?

Si vous êtes curieux d’en savoir plus, prenons un moment pour en discuter.

Silence & Présence – Silence & presence

Quelle relation entretiens-tu avec le silence : quelle place occupe-t-il dans ta vie ?

« Le meilleur moment d’un concert, c’est quand la musique s’arrête. »

C’est quelque chose que j’expérimente quotidiennement, à travers la voix. En voix chantée ou voix parlée. Et c’est bien l’alternance voix-silence qui donne toute sa richesse au son et aussi au silence. L’impermanence de l’un confère sa valeur à l’autre.

Que t’ apporte le silence dans ton environnement professionnel ?

Dans ma pratique de coach professionnel, je prends régulièrement la mesure de la richesse du silence.
Quand je sens les mots se bousculer dans ma bouche, et ma pensée qui s’emballe, il est temps de faire une pause ! De revenir à la présence à moi, à l’autre.
Avant ou après une question. Je prends le temps d’accueillir ce temps de silence, signe de la réflexion en chemin, prémices d’une prise de conscience, d’une pépite qui émerge, là, sous mes yeux, dans un émerveillement chaque fois renouvelé.

Quand le client ou le groupe est en silence,
en pause,
en suspension,
en réflexion.

En atelier de méditation de pleine conscience, lorsque le bol a retenti et que les vibrations sonores s’amenuisent, laissant place au silence et chacun à sa bulle, à sa propre présence intérieure.

Quelle est la dernière fois que tu as convoqué le silence ? Peux-tu nous raconter pourquoi, comment, dans quelles circonstances ?

Je convie le silence à s’installer avec moi, sur mon coussin de méditation, dans la pièce où je suis, le siège du train qui m’emmène, la nature où je marche, la foule où je déambule.

Dans le silence, l’écho de ma pensée monte, bruissement ou tempête. J’observe l’évolution de ce qui advient, m’émerveille de ce que me livre mon intuition, curieuse de ce que je vais y découvrir, avec toute la bienveillance dont je suis capable à ce moment- là.

Une incroyable richesse nait de ces moments, une fulgurance, une clairvoyance. Et s’il ne devait rien advenir de particulier, ce serait juste un bon moment passé en présence avec moi, une connexion authentique et ressourçante.

Le dernier silence ?
Hier midi, en savourant un carré de très bon chocolat noir.


Choisir son coach – Choosing your Coach

Cette question revient régulièrement, tant sur les réseaux sociaux que dans les discussions en entreprise ou en réseaux.
Et c’est une question essentielle !
Cette prise de décision a un enjeu, celui des bénéfices que la personne coachée pourra obtenir de son engagement dans un parcours de coaching. Les bénéfices du coaching diffusent également dans l’entreprise, notamment grâce à un phasage de coaching, règle de l’art de la profession.
Plusieurs approches de choix peuvent être envisagées, ainsi que leurs combinaisons.

Un professionnel certifié par un organisme indépendant – A professional certified by an independent body

Quand vous achetez un yaourt, il vous semble normal d’avoir une garantie quant à sa fraicheur, à la continuité de la chaine de froid et sa composition. Et bien cela pourrait être une métaphore pour un achat de coaching !
En France, des organismes professionnels officiels certifient les coach professionnels, de façon indépendante (sans être également des organismes de formation) : ICF et EMCC.

La certification externe évalue :

  • la formation initiale et continue du coach, notamment par des écoles auditées et reconnues par la profession
  • la réflexion sur la pratique professionnelle, via la supervision individuelle ou collective
  • l’analyse de la conformité la pratique au regard d’un référentiel de compétences (attesté par des séances de coaching enregistrées dans la certification initiale ICF)
  • le nombre d’heures de pratique de coaching
Certification validity in years
Durée de la Certification en années
ICF : 3
EMCC : 5
ICF-ACC
Associate Certified Coach
ICF-PCC
Professional Certified Coach
ICF-MCC
Master Certified Coach
Stades d’expertise
Stages of expertise
récent
recent
confirmé
confirmed
expert
ICF monde – worldwide
35 000 in 2021
including 800 in France
60%40%0,4%
heures de formation
training hours
> 60> 125> 200
heures de coaching
coaching hours
>100> 500> 2500
Les stades d’expertise du Coach Professionnel, selon le référentiel ICF – Expertise Stages of Professional Coaches, according to the ICF

Un coach avec qui vous avez vécu une séance

Faites aussi confiance à votre intuition. La relation de confiance est essentielle au processus de coaching. Faites une première séance ou un entretien découverte et déterminez vous ensuite pour un engagement dans un parcours de coaching.

Un coach référencé

Un coach qui vous est recommandé par votre réseau ou qui peut fournir des références de coaching d’anciens clients.

Oser s’affirmer au quotidien – Dare being assertive on a daily basis

On entend fréquemment parler de l’affirmation de soi, dans un contexte professionnel ou encore dans un contexte personnel.
Mais que recouvre cet intitulé ? Et comment s’affirmer individuellement, dans un fonctionnement collectif, en étant dans un juste équilibre entre le point de vue individuel et le point de vue collectif ?

Partons du cœur de l’affirmation de soi : l’individu.

L’affirmation de soi peut également être appelée l’assertivité. C’est une posture dans laquelle on prend position, face à un groupe, face à un système. Dans cette posture, on n’est ni dans l’agressivité, ni dans la fuite, ni dans la manipulation.

Prenons un exemple

Vous assistez à une réunion qui démarre en retard. Cela ne vous convient pas parce que vous avez énormément de dossiers à traiter et pas de temps à perdre. Si vous adoptez une posture d’agressivité, vous pourriez par exemple, souffler, soupirer, regarder ostensiblement votre montre, reprocher vivement son retard à l’organisateur de la réunion. Si vous adoptez une posture de manipulation, vous pouvez clamer tout haut « Oui habituellement avec untel les réunions sont en retard… » Si vous adoptez une posture de fuite, vous ne dites rien, vous assistez à la réunion et vous faites autre chose pendant la réunion, comme consulter vos e-mails ou traiter vos dossiers sur votre ordinateur ou votre Smartphone.

Quelle serait alors une réaction assertive ?

Cela pourrait être de dire simplement que le retard de la réunion vous contrarie, car vous avez d’autres sujets importants à traiter. Vous pouvez également proposer une solution qui serait bonne pour vous, ainsi que pour les autres.

Qu’est-ce qui fait que parfois il est difficile de s’affirmer ?

Les paramètres sont multiples. Il y a tout d’abord des paramètres éducatifs, culturels mais également des paramètres qui sont plus liés à l’instant, comme le niveau de sérénité ou de stress dans lequel vous vous trouvez. L’ambiance du groupe dans lequel vous êtes est également un paramètre qui va faire varier votre affirmation spontanée.
Le côté culturel ou éducatif nous fait intégrer un certain nombre de valeurs. Si pendant toute votre enfance vous avez appris qu’être en retard n’était pas du tout autorisé, vous risquez d’être très réactif dans la situation d’une réunion qui démarre en retard. Si au contraire vous avez appris à gérer les aléas, vous aurez d’emblée une posture beaucoup plus souple.
En plus de la question de vos valeurs, qui sont personnelles, l’état émotionnel dans lequel vous êtes, au démarrage de la réunion, a également une incidence. Si vous arrivez dans un état détendu, il y a plus de chance qu’un retard de réunion ne vous affecte pas ou peu. Si vous arrivez dans un état stressé, notamment par des questions de délai sur vos autres sujets, le retard de la réunion à de fortes chances de vous contrarier.
Enfin, dans un groupe avec des « fortes personnalités » il peut être plus difficile de s’affirmer.

Alors comment faire, pour améliorer son assertivité ou son affirmation de soi ?

Notons que, culturellement, les femmes sont plus souvent incitées à prendre soin des autres, donc à faire passer leurs besoins après celui de leur entourage. L’affirmation de soi, voire le syndrome de l’impostrice, est donc plus fréquemment un sujet de développement personnel.
La toute première étape de l’assertivité est de prendre conscience de ce qui se joue pour soi et pour le groupe : des valeurs qui peuvent être atteintes, l’état émotionnel qui peut être chahuté, une composition de groupe particulière. En somme, faire le point sur sa boussole interne. Puis, dans un deuxième temps, exprimer de façon calme et posée ce que l’on souhaite réellement. Par exemple, en utilisant des tournures de phrases telles que : Il est important pour moi de…, J’ai besoin de…, Je voudrais…, Etc.

Comment progresser ?

Commencez par identifier les sujets qui vous font habituellement réagir. Essayez de comprendre ce qui est touché chez vous. Et, chaque jour, entraînez-vous à essayer de dépasser cette posture automatique, afin de développer une autre posture plus adaptative, qui vous aidera à être plus confortable dans vos interactions en groupe et à déployer votre leadership, avoir plus d’impact, moins subir les situations tout en prenant les autres en compte.


Intelligence Artificielle : au quotidien de l’Executive – AI in an Executive’s daily Life

Article en français ci-dessous

Intelligence Artificielle (AI) & Business
ou
Histoire d’agilité mentale dans la relation avec un grand compte.

Je facture pour la première fois un nouveau grand compte😁, et je reçois une commande, qui m’invite à envoyer ma facture à une adresse postale. Prise d’un doute🧐, je communique avec l’interlocuteur « est-ce que je dois vraiment envoyer ma facture papier par la poste ? ». 

ARE YOU SERIOUS ???



7 emails plus tard j’arrive sur une plateforme de facturation en ligne -ouf ! la voix de ma « conscience écolo » ☘️a tenu bon face à ma « gestionnaire »📈 qui me soufflait que j’aurais déjà fini le processus depuis belle lurette…

Et là, nouvelle expérience : je découvre une facette de l’univers de l’AI… ma facture est lue par une AI, et les cases sont remplies automatiquement. Mon biais initial est de penser que c’est bien fait. Mais de rejet d’enregistrement en rejet d’enregistrement, je finis par comprendre que 80% des cases remplies sont mal remplies… Donc je recommence tout à la main 😉

Quelques heures et jours après, je clique sur Valider…
Yeahaaaa « Votre facture est validée » 🤸‍♂️🏄‍♂️🧗🥇Je viens d’accéder à la possibilité d’être payée💶 pour ma prestation de coaching !

Mes apprentissages

Revenir aux bases de l’agilité mentale 🧠 !!!

Quand ça ne marche pas, qu’est-ce que je peux faire d’autre ↔️🖇↕️ ?

Qu’est-ce que je prends pour vrai ✅, par défaut, et qui ne l’est peut-être pas ?

Comment est-ce que je gère les voix 🎶contradictoires en moi : la « gestionnaire » qui veut de l’efficacité, la « curiosité » comment fonctionne cette plateforme, la « ténacité » je l’aurais, la « sociale » auprès de qui je pourrais trouver du soutien pratique ou émotionnel, la « sage » il y a surement quelque chose à tirer de cette expérience… ?

Quand mon corps m’envoie des émotions -l’énervement ici-, et des pensées -je suis tombée dans un gouffre d’absurdie🤬- et me fait agir -je grille mon énergie d’une manière disproportionnée-, c’est un signal #intelligent qui m’invite à prendre de la hauteur et faire autre chose, et voir la situation autrement.

Et finalement, je remercie ce nouveau grand compte qui me fait vivre une situation complexe…
Tout comme celles de mes clients, en terme de processus mentaux #gouvernanceautomatique #gouvernanceadaptative.
Situations pour lesquelles ils comptent sur moi, pour se développer et trouver leurs #stratégies d’agilité #mentale 🧠, #émotionnelle❤️ et #comportementale🧍🏻‍♀️!

Se parler de vive voix – Talk verbally

J’observe de manière récurrente une problématique qui touche massivement mes clients individuels et collectifs : on n’a plus le temps de se parler de vive voix.

Photo Credit : A Grisard

Il y a 20 ans quand on appelait quelqu’un, on avait de fortes chances que la personne décroche son téléphone. Voire réponde à un message écrit ou vocal. 
Aujourd’hui c’est devenu tout à fait exceptionnel. Sauf en cas d’urgence.
Générant son lot de stress.

Il y a 20 ans quand on appelait une entreprise via le standard téléphonique, une personne en chair et en os filtrait ou mettait en relation avec le correspondant demandé, selon les consignes qui lui étaient données.
Aujourd’hui on tombe sur un standard vocal, qui propose plein d’options… Pourvu que ce dont on a besoin corresponde à l’une des options !!! Ou aussi parfois sur une boîte vocale saturée. 
Générant son lot de stress.

Avec mon regard et mon expérience de coach systémique, et j’observe que c’est lorsque les humains se parlent, vraiment, que les questions se dénouent, que la créativité s’offre, sur des « petites » choses ou des problématiques plus complexes. 

  • Dans des journées, qui ne font toujours que 24 heures,
    • Qu’est-ce que cette surcharge de tâches empêche ?
    • Qu’est-ce qu’elle permet ? 
  • Vers quel équilibre serait-il intéressant de tendre :
    • dans la dimension individuelle ?
    • dans la dimension systémique ?
  • Qu’avez vous fait ces dernières 24h pour nourrir vos 3 relations privilégiées
    • dans votre vie personnelle,
    • dans votre vie professionnelle ?
  • Et pendant ces 7 derniers jours ?
  • Quid de votre relation à vous-même ? Combien de temps vous offrez-vous ?

#coachseye #dansloeilducoach #relationship #pauseandreflect


Emotional field in coaching – Champ émotionnel en coaching

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Ce matin encore j’ai été émerveillée par la capacité de l’animal domestique de mon client d’être connecté à son état intérieur. Et à servir de révélateur, ou de miroir de cet état émotionnel.
Maintenant que des séances de coaching ou de supervision se passent régulièrement via zoom, chez mes clients, les animaux domestiques entrent dans la danse du coaching

Crédit Photo : CLabate ; THorudko

En effet, ils partagent avec nous, mammifères comme eux,  la gouvernance instinctive et la capacité de résonance émotionnelle, ou l’empathie
Ainsi, avant même que le client sache nommer son émotion, son animal de compagnie lui a donné des signaux.
Aboiement, agitation, interposition entre le client et l’écran, activité calme dans son coin, endormissement…

Et ces signaux sont précieux à questionner :

  • Que se passe-t-il, là, à l’instant ?
  • De quoi est-ce le signe ?
  • Et vous, comment utilisez-vous ces ressources ? 
  • Pour vous-mêmes, ou pour vos clients -si vous êtes coach- ?
  • Comment vous rendez-vous disponibles à ces signaux subtiles et riches d’informations ?

#signaux #embodiment #zoomdezoom #gouvernancescerebrales #révélateur

Chronic Stress – Stress chronique

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Le stress est une réaction instinctive de l’organisme pour la survie de l’individu, face à un danger de mort. Il est partagé par tous les mammifères.

Pour autant, le stress, aujourd’hui n’est plus majoritairement déclenché par cette raison archaïque, mais par de multiples facteurs, émotionnels, cognitifs, sociaux, des expériences, des croyances, des situations impactantes…

Ainsi, le stress chronique peut s’installer durablement, amenant l’individu à un nouvel équilibre, plus élevé que celui du calme complet -équilibre homéostatique-. Le décalage entre ces deux niveaux est appelé la charge allostatique.

Du fait de son installation sur un temps long, elle génère une usure globale, un prix payé à l’adaptation aux demandes de l’environnement, adaptation physiologique et comportementale.

L’étude d’impact réalisée en 2020-2021 par OpenMind Neurotechnologies sur la performance et la santé mentale post-Covid quantifie la dégradation de certaines compétences humaines.

L’enjeu est de prendre conscience de cet état des lieux, et de trouver des stratégies pour revenir à l’équilibre homéostatique.

Un outil innovant qui permet d’explorer ces aspects est le Bilan Cognitif et Emotionnel.

The current relational challenges for Manager and HR – Les défis relationnels actuels des Managers et RH

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Comment créer ou recréer des ressources humaines dans les équipes, pour faire face à la pression et aux défis actuels ?

Nous vivons une période où sont décuplés les challenges usuels de l’entreprise  : un environnement instable qui amplifie le conflit urgence vs importance, l’urgence phagocytant le temps d’élaboration de l’important. 

Crédit Photo : A Grisard

Au sein de l’urgent : la gestion quotidienne des salariés de l’entreprise avec des impacts majeurs sur la santé et les fonctionnements individuels et collectifs. 
Au sein de l’important : la gestion à moyen et court termes de l’entreprise, avec un jeu de cartes rebattues fréquemment, des influences et réalités extérieures qui surgissent à tout moment et balayent les habitudes et prévisions.

Cette situation, d’une complexité amplifiée et inédite nous invite à trouver d’autres ressources, afin de préserver un fonctionnement « écologique », tant pour l’individu que pour l’entreprise.

Et si la situation actuelle, que nous ne maitrisons pas et qui est riche d’incertitudes, était l’occasion pour développer de nouvelles compétences relationnelles ?
Comment trouver ou retrouver des points de fondation des équipes, comment développer ses compétences d’agilité, doper sa capacité de bascule mentale, de prise de hauteur pour faire face à la complexité ?

Le coaching est un espace individuel ou collectif, dans lequel élaborer des nouvelles stratégies, en s’appuyant sur les ressources de l’humain, pour questionner, co-créer, découvrir des ressources inédites, oser autrement.

Des sujets qui résonnent particulièrement aujourd’hui :

  • Comment garder l’engagement des salariés, avec des alternances de travail à distance et en présence ?
  • Comment créer de la proximité relationnelle, du lien humain, même à distance physique ?
  • Comment recruter des profils adaptés aujourd’hui, qui sauront aussi s’adapter à demain, tout en étant vigilants sur les risques d’hyper-investissement, vecteurs de burnout ?

Des exemples de coaching d’équipes

  • une équipe de 7 managers, en conflit, avec une personne qui souhaite sortir de l’équipe tellement la situation lui est insupportable. Le projet dans lequel est engagée cette équipe s’étend sur un an et demi. Il lui faut donc trouver une solution. Résultat d’une séance de coaching de 2h : retrouver individuellement et ensemble de l’apaisement, être reconnu dans cette difficulté relationnelle, co-construire un moyen de retravailler ensemble avec une nouvelle dynamique qui permet de contourner les points de désaccord, plutôt que de focaliser dessus et ne plus rien voir d’autre.
  • une équipe de 5 managers, qui souhaite trouver des manières de maintenir l’engagement individuel et collectif, dans les projets communs, même à distance. Résultats d’une séance de 2h : se dire de manière authentique ce qui nourrit la relation, remplir le « compte en banque émotionnel », trouver des plans d’action concrets individuels et collectifs sur l’engagement dans l’équipe, avec des modalités de travail à distance. 
  • une équipe de 8 personnes, basée dans deux pays, soumise à forte pression du fait de la croissance de l’entreprise. Verbatim à l’issue d’un parcours de 4 séances de coaching d’équipe « c’était très utile pour apprendre à connaitre tous les collègues, pour intégrer les nouveaux, pour la confiance dans la collaboration, merci d’avoir pris ce temps ensemble, c’était mon premier coaching et ça m’a permis de réfléchir à plein de choses, à me mettre en action, à développer des effets de longue durée ».

Le coaching permet, sur le moyen terme, d’éviter des coûts liés aux dysfonctionnements relationnels. Une rapide estimation peut être faite en calculant le temps consommé par jour pour régler des problèmes relationnels, multiplié par le coût horaire des personnes concernées. Cela donne un ordre de grandeur du coût pour l’enterprise. 
Sans compter le coût inestimable d’une relation égratignée, ou celui d’un directeur ou manager ou expert qui quitte l’entreprise faute d’être entendu ou reconnu ou encore d’avoir les moyens de sa mission.

Du coaching de performance au coaching de sens – From Performance to Meaning Coaching

Cet article explore les liens entre différents modèles de décodage de l’humain, et propose une vision innovante de la relation de coaching.

L’évolution de la demande de coaching est connectée au développement de la personne, notamment en lien avec le développement de l’adulte. Ainsi, le coaching agit comme un upgrade du logiciel d’exploitation du mode de pensée et de prise de décision et de passage à l’action de l’individu, qui permet d’avoir une vision permettant de gérer des terrains de complexité de plus en plus vastes. 

Crédit Photo : A Grisard – Musée Escher La Haye

Les stades du développement de l’adulte


Le premier stade est le stade expert (13% de la population adulte).

La personne à ce stade recherche des solutions individuelles aux problématiques auxquelles elle est confrontée. C’est le stade typique d’une personne sortant d’études supérieures, qui, par exemple, cherche à mieux gérer sa surcharge professionnelle, trouver un meilleur équilibre personnel entre les différents pans de sa vie. 

Le second stade est le stade accomplisseur (53% de la population adulte).

La personne intègre des solutions collectives. Son action est orientée vers des solutions stratégiques collectives, sous-tendues par la réflexion logique, elle délègue, se décentre, pense le collectif comme une troisième entité à part entière. Un exemple de transition entre le stade expert et le stade accomplisseur est celui d’un manager qui, sous des responsabilités croissantes, cherche des solutions pour mieux manager et gérer l’ensemble de ses responsabilités, tant professionnelles que personnelles, en intégrant les autres parties de ses systèmes relationnels.

Le troisième stade est le stade pluraliste (26% de la population adulte).

La personne intègre la subjectivité, ses propres zones d’ombre, et a accès à la complexité au delà des relations de cause à effet. Par exemple une personne qui est capable de travailler en introspection avec les signaux subtiles tels que les émotions, l’énergie de la relation, les espaces de non savoir.

Le quatrième stade est le stade stratège (7% de la population).

La personne intègre la transformation individuelle et systémique, l’éthique prend le pas sur les résultats, elle est consciente des champs émotionnels dans les systèmes, en évolution permanente, dans les interconnexions. Et elle les intègre. Par ailleurs, elle crée son propre système de référence, en combinant différentes sources et expériences.

Développement de l’adulte et coaching

Comment ces stades de développement se traduisent-ils dans une relation, notamment une relation de coaching ?

Lors des stades de développement de l’enfant, la relation est impactée par le comportement primaire d’attachement (théorie de John Bowlby). Plus tard, à l’âge adulte, les relations en sont donc imprégnées, notamment la relation de coaching, dans laquelle le client a des attentes vis à vis du coach.
La relation d’attachement, si elle s’est bien passée dans les premières relations de l’individu, est source de joie et de sécurité, si elle a été menacée, source d’anxiété et de colère, si elle a été brisée, source de chagrin et de dépression
On retrouve ici respectivement les gouvernances instinctives de l’état de calme, de fuite de lutte, puis d’inhibition.

Si les modalités du coaching sont différentes de celles de la thérapie, elles sont toutes les deux tintées des comportements d’attachement, puisqu’inhérentes à la relation. En avoir conscience et le prendre en compte est donc primordial.

Gouvernances cérébrales dans la relation

Dans la relation, les gouvernances émotionnelles de chaque individu, dont la fonction est de gérer les relations sociales, sont en résonance, elles s’accordent mutuellement aux états émotionnels de l’autre, comme dans une danse où le pas de l’un entraine et influe celui de l’autre, ou encore comme dans l’expression « être sur la même longueur d’onde ».

Le développement de la gouvernance émotionnelle est influencé par les relations d’attachement, et puis continue à évoluer à l’âge adulte. Comme par exemple dans l’expression des valeurs ou des stéréotypes.

Elle peut donc être source de changement cognitif et comportemental, tout au long de la vie.

Interaction relationnelle

La gestalt et le constructivisme social indiquent que la réalité est créée par l’interaction.

Dans une relation -notamment de coaching-, le sens est créé dans et par la relation, de manière subjective, ainsi que dans et par l’influence réciproque.
C’est en lâchant la prévisibilité et le contrôle -le coaching de performance– que peut émerger quelque chose de réellement nouveau -le coaching de sens-.
C’est une situation qui devient accessible lorsque le coaché commence à visiter le stade Accomplisseur. Et que le coach travaille aux stades ultérieurs Pluraliste et Stratège, où il est capable de faire avec ses zones d’ombre et les opportunités créatives des confrontations ou conflits.
C’est également une prise de risque qui demande du courage et l’acceptation de la non maîtrise, puisque par définition, ce qui émerge est inconnu. 

La capacité du coach à expliciter la dynamique de la relation et de prendre ce risque sont essentiels dans le processus de co-création dans les interactions de l’ici et maintenant. Comme par exemple de reconnaitre ne pas savoir, être vulnérable, se tromper… De la communication -au sens large : mots, gestes, énergie…- émergent des réponses, qui créent la relation de manière spiralaire, avec les éléments inconscients. C’est de cette émergence que naissent des apprentissages et des changements authentiques pour la personne coachée.

En collectif

Dans une organisation ou un système, nous créons et en même temps nous sommes créés par les relations. La combinaison des valeurs individuelles et des aprioris -gouvernance émotionnelle-, des relations et communications -paroles, gestes, écrits- co-créent les règles et la culture de l’organisation.
Nous sommes dans le système relationnel, en interaction constante. En étant donc à la fois acteur de ce sytème et agi par lui. Donc interdépendants. 

Les systèmes qui fonctionnent de manière saine se dotent de règles, qui favorisent l’harmonie entre les désirs et besoins individuels et ceux du système. On peut évoquer la culture d’entreprise comme manifestation de cela.

Avec une chose fondamentale qui est que, du système, et de situations complexes qui peuvent être perçues comme conflictuelles ou chaotiques, émerge ce dont le système a besoin.


Sources : 
Upgrade – Building you capacity for complexity – Richard Boston, Karen Ellis
Bill Critchley
Approche Neurocognitive et Comportementale – Jacques Fradin
Organizational Relationship Systems Coaching – CRR Global