Le stress est une réaction instinctive de l’organisme pour la survie de l’individu, face à un danger de mort. Il est partagé par tous les mammifères.
Pour autant, le stress, aujourd’hui n’est plus majoritairement déclenché par cette raison archaïque, mais par de multiples facteurs, émotionnels, cognitifs, sociaux, des expériences, des croyances, des situations impactantes…
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’écoute active.
La supervision comme le coaching sont des espaces relationnels privilégiés pour le travail de l’écoute active.
Qu’est-ce que l’écoute active (compétence 6) ?
Avec les termes de l’ANC, l’écoute active est une écoute sur deux niveaux : contenant et contenu. Avec d’autres modèles de compréhension de l’humain, l’écoute porte à la fois sur l’histoire qui est racontée, la situation qui est rapportée, que sur les mécanismes sous-jacents à l’histoire et à la façon dont elle est mise en scène dans le récit. Avec éventuellement les récurrences que le coach remarque chez son client.
Elle est active en ce sens que le coach, ou le superviseur reformule ce qu’il a compris -qui n’est que sa vision de la réalité-, et questionne le reste. Et l’écoute est également active en ce sens que le coach ou le superviseur travaille avec les signaux, émotionnels, de champ d’énergie, les silences… Signaux de son interlocuteurs et signaux internes de ses propres antennes. La capacité du coach de confronter son client tout en restant naif -ou dans le non savoir, non jugement- est clef dans cette écoute active. Et comme il est question de confronter, cela renvoie également au contrat relationnel (compétence 3), qui a permis de clarifier le style relationnel qui convient explicitement au client ou au supervisé. Ou encore à la capacité à susciter des prises de conscience (compétence 7).
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’éthique et l’esprit de coaching.
La supervision comme le coaching sont des espaces relationnels privilégiés pour les manifestations de l’éthique du coaching et du coach, ainsi que l’esprit de coaching.
Qu’est-ce que l’éthique ? Qu’est-ce que l’esprit de coaching ? Même s’il est ambitieux de répondre à cette question dans un article, tentons d’éclairer cette question.
Zoom sur l’éthique (Compétence 1)
Un point d’achoppement régulier en coaching est celui de la différence entre la consultance et le coaching, voire la thérapie.
Lors de la formulation des objectifs de coaching, le client demande souvent des conseils pour accomplir ceci ou cela. Comment alors accueillir à la fois sa demande, qui est une manifestation de sa représentation du coaching et de sa capacité à clarifier son objectif et clarifier la différence entre la consultance, le coaching, la thérapie, la facilitation ? Comment utiliser un langage approprié pour être entendue ? Pour rencontrer le client là où il est, et l’accompagner à aller là où il veut ? Voire pour garder la liberté de se positionner face au client comme n’étant pas la bonne ressource pour répondre à sa demande.
La confidentialité est également un élément essentiel de l’espace de coaching. C’est une chose de le verbaliser, c’en est une autre de faire en sorte qu’elle soit effective. A la fois dans les informations échangées verbalement que dans les informations échangées par des moyens électroniques ou autres (quelles sont les conditions générales de vente du coach, comment est-il en capacité de garantir à son client -bénéficiaire du coaching, payeur du coaching- ses processus de conservation ou effacement des données.
Ce point touche également la question du consentement. Comment faire en sorte que dans la relation avec le client, son consentement soit clef, dans l’instant et dans la durée ?
Cette question est également à éclairer en considérant « le client » comme la personne bénéficiaire du coaching, ou comme la ou les parties prenantes de l’entreprise impliquées dans le coaching (RH, manager…).
Zoom sur l’état d’esprit Coaching (Compétence 2)
Une coach dans une conversation de supervision raconte comment elle prépare ses séances et imagine à l’avance ce qu’elle va faire comme exercices avec son client. En dépliant la situation, elle prend conscience de sa peur de ne pas être à la hauteur, du manque de confiance dans ses capacités de coach, de ses questionnements sur sa légitimité, et du fait que cette préparation bloque la séance dans un scénario pré-écrit, sous-tendu de pré-jugés, en contradiction avec la « danse avec le client » ou la co-création du contenu de la séance en direct live. Le tout dopé par des jugements, envers elle-même ‘je ne suis pas assez compétente’ et envers son client ‘il lui faut ceci’.
Par la pratique réflexive de SuperVision, cette prise de conscience, l’amène à travailler sur son sentiment de compétence (Gouvernance émotionnelle), sur la responsabilité du client dans la séance, sur le co-pilotage de la séance (Gouvernance adaptative et Assertivité).
Ce cheminement est typique de la progression du jeune coach tout juste sorti de formation vers une maturité qui s’affine au fil de la pratique. L’incarnation, ou la personnification de l’état d’esprit Coaching est un processus qui se fait dans le temps. Et c’est cela qui est évalué dans les certifications/accréditations externes des associations de coachs, avec différents niveaux de maturité de coach. Il renvoie aussi à la question de l’éthique du coach ou du superviseur (Compétence 1), qui est responsable de sa pratique réflexive, sa supervision, son développement professionnel et la maintenance des compétences avec un avis extérieur et indépendant.
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’état la Confiance et de sécurité dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour expérimenter et réfléchir à l’installation de la confiance et de la sécurité dans l’espace de coaching (compétence 4).
La confiance et la sécurité de l’espace de coaching ou de supervision sont essentiels. En effet, difficile d’aborder des sujets sensibles, si l’on ne se sent pas en sécurité, ou si on a mal dormi, ou qu’on a faim. En effet, notre cerveau gère les priorités ! Le besoin de sécurité est un niveau fondamental de la Pyramide de Maslow, qui lorsqu’il est comblé permet d’aborder les suivants, ceux des liens sociaux, le besoin d’accomplissement et le besoin de réalisation de soi.
Comment clarifiez-vous avec votre client ses besoins, à chaque étage, et plus particulièrement en terme de sécurité relationnelle et de confiance ?
Comment incarnez-vous ces compétences ?
Comment percevez-vous les signaux d’alerte d’insécurité ou de manque de confiance ?
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’état le Contrat dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour expérimenter et réfléchir à l’installation et la maintenance du contrat de coaching (compétence 3).
Une coach souhaite travailler sur son inconfort avec des coachés qui ne s’engagent pas ou pas vraiment dans leur coaching.
Nous explorons la façon dont elle installe et propose l’engagement. Sur des aspects très concrets, tels que le contrat de coaching, les moments d’ajustement, ainsi que sur des aspects relationnels, notamment les freins du coach pour questionner cet espace de la relation de coaching.
Quelle est votre liberté pour questionner votre client sur ses objectifs réels (Compétence 7) ?
Pour travailler avec votre inconfort, votre peur de perdre le client parce que ça se passe mal ? Vos gouvernances émotionnelles -évitements, compensations, valeurs- en langage ANC.
Pour travailler avec un client qui « abuse » : qui décale ses rendez-vous de façon répétitive, qui paie à retardement, qui arrive en retard, qui ne fait pas ce qu’il s’était engagé à faire dans son plan d’action, qui change d’objectif, qui « part dans tous les sens »…
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’émergence dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour l’émergence.
Qu’est-ce que l’émergence ?
Selon les points de vue et les métaphores, cela peut être la partie émergée de l’iceberg, qui apparait parce qu’on y porte son attention, cela peut aussi être ce qui arrive et à quoi on ne s’attendait pas et dont on prend conscience (compétence 7). Ce qui surgit… « pop »… dans notre esprit ou notre corps, dans une énergie qui peut être très calme, comme très pétillante voire jaillissante !
L’émergence est l’aboutissement d’un voyage du connu vers l’inconnu, où sont fort utiles les compétences de lâcher prise, de curiosité, de changement de regard, de connexion au ressenti, de présence à ce qui est ici et maintenant.
De cette première phase de voyage émerge, lors de la seconde phase, une autre façon de percevoir et voir les choses, une nouvelle approche et la mise en action avec ces nouvelles données.
Par exemple, dans une séance, un coach se rend compte, via une mise en situation dans l’espace de supervision, que sa posture dans l’espace avec son client agit à l’inverse de l’objectif affiché de son client. De cette prise de conscience nait une idée de mise en action différente à la séance suivante. Séance suivante réalisée, le coach témoigne de la prise de conscience du client, et de l’accélération de l’avancement vers son objectif.
Les processus parallèles sont une matière de travail, qui à partir de ce qui se passe dans l’espace de supervision, permet de révéler ce qui se passe dans l’espace de coaching et qui n’est pas nécessairement totalement conscient pour le coach et a fortiori le client.
En termes ANC, par exemple une gouvernance « en compensation » du client peut résonner avec celle du coach et avec celle du superviseur. Et c’est cette partie émergée qui permet d’aller travailler sur les parties immergées pour le coach et le client. En quelques sortes, une cascade de gouvernances. Ou encore, pour utiliser un terme de la psychologie un transfert et un contretransfert.
Un exemple de cascade est celle de la recherche de reconnaissance. Le client vis à vis de son coach « dis moi que je suis un bon client », le coach vis à vis de son client ‘dis moi que je suis un bon coach », le coach vis à vis de son superviseur « dis moi que je suis un bon superviseur »…
D’où l’importance cruciale pour le coach et le superviseur de travailler ses gouvernances en compensation (Compétence 5), afin de ne pas en être le jouet mais plutôt de s’en servir pour le travail de supervision et de coaching.
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’état de ressourcement du coach à l’issue de la séance.
La supervision est aussi un espace pour se ressourcer, reprendre son souffle, se reconnecter à soi, prendre le temps d’exercer sa réflexivité.
L’automne est là avec son cortège de feuilles mortes qui tombent, ses marrons et ses levers de soleil incroyables. Et son changement d’énergie.
Ce changement d’énergie émerge dans les relations et particulièrement en supervision, sous des formes variées, des conflits, de la fatigue, le sentiment d’être débordé, de consommer plus que l’énergie disponible…
Naturellement, cette saison est celle des récoltes et de la préparation de la saison suivante. La transition entre l’été et l’hiver. La lumière change en nature et en quantité. Le nombre d’heures de jour diminue au profit des heures de nuit, depuis le solstice d’été, et aujourd’hui le réveil matinal se fait de nuit. Les rhumes d’hiver se déclenchent, et sont cette année d’autant plus virulents que notre immunité a été moins sollicitée ces deux derniers hivers via les restrictions de brassages sociaux.
A quoi vous invite cette période ?
Que vous évoque l’automne ?
Quelle est votre collecte ?
Comment aménagez-vous votre intérieur pour cette période ? A quoi ressemble votre extérieur ? (compétence 5)
Qu’offrez-vous à vos coachés dans cette période particulière ?
Comment vos prises de conscience résonnent-elles dans votre espace de coaching ? (compétence 7)
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’état de satisfaction du coach à l’issue de la séance.
Un sujet de supervision qui revient régulièrement est celui de l’insatisfaction du coach à l’issue d’une séance. Il s’est senti trop ceci, pas assez cela…
L’échange qui s’établit lors de la supervision permet au coach de formuler clairement là où il en est, et d’engager une analyse réflexive lui permettant d’identifier d’une part les éléments positifs et d’autre part les éléments qui pourraient être améliorés. De cette analyse, à froid, et objectivée par le regard du superviseur, peuvent naitre des pistes d’améliorations circonscrites et opérationnelles.
Dans ce cheminement, le coach travaille sa compétence « facilite la croissance du client » (compétence 8) et développe son superviseur interne, activable à tout moment, en dehors des séances de supervision.
Il apprend pour lui-même à clarifier ses apprentissages et ses plans d’action, ses moteurs et ses freins, ainsi que la reconnaissance qu’il peut se porter sur ses réussites.Tous ces éléments sont transposables dans sa relation avec son client.
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur la relation.
L’espace de supervision est comme un caisse de résonance de la relation supervisé-coaché. En effet, les modalités relationnelles que vivent le coach et son client s’invitent aussi dans la relation supervisé-superviseur. Ces signaux parallèles sont extrêmement intéressants pour travailler en supervision.
Une façon de voir la relation est de considérer ce qui connecte l’un à l’autre, avec des rôles respectifs qui racontent des facettes de la relation, comme managers-collaborateurs, clients-fournisseurs, coach-coaché, supervisé-superviseur… Une autre écoute est de percevoir la musique particulière de cette connexion, avec son niveau d’harmonie ou de dysharmonie, ses silences, ses nuances, ses variations d’intensité… Ces signaux sont précieux dans une séance de supervision. Ils peuvent être une matière de travail pour approfondir le développement du coach.
Un exemple de sujet de supervision est la façon dont le coach se positionne par rapport à son client, notamment lorsque le client est en demande de conseil. Cela peut créer de la dissonance pour le coach, qui a appris que le coaching n’est pas du conseil, et tente d' »incarner l’esprit du coaching » (compétence 2 du référentiel ICF). Comment alors accompagner le client de sa demande initiale à plus d’autonomie, en trouvant les réponses par lui-même, en « facilitant la croissance du client » (compétence 8), tout en maintenant le « climat de confiance et de sécurité » (compétence 4) ?
Comment créer ou recréer des ressources humaines dans les équipes, pour faire face à la pression et aux défis actuels ?
Nous vivons une période où sont décuplés les challenges usuels de l’entreprise : un environnement instable qui amplifie le conflit urgence vs importance, l’urgence phagocytant le temps d’élaboration de l’important.