C’est quand on a moins besoin d’être épaulé qu’on comprend le mieux la valeur de l’être. Et c’est aussi lorsqu’on vit une situation intense (fusion/acquisition, reprise par le management, promotion) qu’on en a le plus besoin et qu’on a le moins de moyens financiers ou de temps à y consacrer.
Quels sont les signaux perceptibles qui vous invitent à réfléchir à la question ?
Lorsque je pose la question « aimez-vous votre voix ? » à des groupes de managers en entreprise, j’ai rarement des réponses très enthousiastes.
Les griefs courants sont « je chante faux », « ma voix est éraillée », « ma voix est inaudible », « ma voix est trop forte », « ma voix est rauque le soir », « je déteste entendre ma voix enregistrée »…
Gather your Team. Timing depends on the size of your team.
Phase 1
Ask each member for the team to write down what they appreciate in at least 3 of their colleagues. Stand in circle, each member the team receives one by one their colleagues words, fully tasting their flavour, in silence.
Phase 2
Same process, starting with « in 2023, I invite you to increase… »
Phase 3
Same process, writing what they appreciate in the Team. One by one, stick the Post-Its on a board, reading out loud their words.
Phase 4
In the remaining time : How are you going to settle together what has emerged for the Team ?
Vous avez 60 minutes pour votre équipe
Réunissez votre équipe. Le temps de cet exercice dépend du nombre de membres de l’équipe.
Phase 1
Demandez à chacun d’écrire sur des Post-It ce qu’il apprécie chez au moins 3 de ses collègues. En cercle, chacun reçoit tour à tour les mots de ses collègues, en goutant pleinement leur saveur, en silence.
Phase 2
Même processus, en commençant par « En 2023, je t’invite à faire plus… »
Phase 3
Demandez à chacun d’écrire sur un Post-It ce qu’il apprécie dans l’équipe. Chacun vient poser son Post-It sur un tableau pour l’équipe, et annonce à voix haute ce qu’il a écrit.
Phase 4
Dans le temps restant : comment allez-vous, ensemble, ancrer ce qui a émergé ?
Quelle relation entretiens-tu avec le silence : quelle place occupe-t-il dans ta vie ?
« Le meilleur moment d’un concert, c’est quand la musique s’arrête. »
What relationship do you have with silence: what place does it hold in your life?
« The best moment of a concert is when the music stops. »
C’est quelque chose que j’expérimente quotidiennement, à travers la voix. En voix chantée ou voix parlée. Et c’est bien l’alternance voix-silence qui donne toute sa richesse au son et aussi au silence. L’impermanence de l’un confère sa valeur à l’autre.
Que t’ apporte le silence dans ton environnement professionnel ?
Dans ma pratique de coach professionnel, je prends régulièrement la mesure de la richesse du silence. Quand je sens les mots se bousculer dans ma bouche, et ma pensée qui s’emballe, il est temps de faire une pause ! De revenir à la présence à moi, à l’autre. Avant ou après une question. Je prends le temps d’accueillir ce temps de silence, signe de la réflexion en chemin, prémices d’une prise de conscience, d’une pépite qui émerge, là, sous mes yeux, dans un émerveillement chaque fois renouvelé.
Quand le client ou le groupe est en silence, en pause, en suspension, en réflexion.
En atelier de méditation de pleine conscience, lorsque le bol a retenti et que les vibrations sonores s’amenuisent, laissant place au silence et chacun à sa bulle, à sa propre présence intérieure.
Quelle est la dernière fois que tu as convoqué le silence ? Peux-tu nous raconter pourquoi, comment, dans quelles circonstances ?
Je convie le silence à s’installer avec moi, sur mon coussin de méditation, dans la pièce où je suis, le siège du train qui m’emmène, la nature où je marche, la foule où je déambule.
Dans le silence, l’écho de ma pensée monte, bruissement ou tempête. J’observe l’évolution de ce qui advient, m’émerveille de ce que me livre mon intuition, curieuse de ce que je vais y découvrir, avec toute la bienveillance dont je suis capable à ce moment- là.
Une incroyable richesse nait de ces moments, une fulgurance, une clairvoyance. Et s’il ne devait rien advenir de particulier, ce serait juste un bon moment passé en présence avec moi, une connexion authentique et ressourçante.
Le dernier silence ? Hier midi, en savourant un carré de très bon chocolat noir.
What relationship do you have with silence: what place does it hold in your life?
« The best moment of a concert is when the music stops. »
Silence is something I experience daily, through the voice. In sung or spoken voice. And it’s really the alternation between voice and silence that gives all its richness to both sound and silence. The impermanence of one confers value on the other.
What does silence bring to your professional environment?
In my practice as a professional coach, I regularly appreciate the richness of silence. When I feel words rushing in my mouth and my thoughts racing, it’s time to take a break! To return to presence with myself and with others. Before or after a question, I take the time to welcome this silent moment, a sign of reflection in progress, the beginning of an awareness, a gem emerging right there before my eyes, in an ever renewed awe.
When the client or the group is silent, on pause, in suspension, in reflection.
In mindfulness meditation workshops, when the sound of the bell has resonated and the sound vibrations fade away, giving way to silence and letting go each person in their own bubble, in their own inner presence.
When was the last time you called in silence? Can you tell us why, how, and under what circumstances?
I invite silence to settle with me, on my meditation cushion, in the room where I am, on the train seat taking me somewhere, in nature where I walk, in the crowd where I wander.
In silence, the echo of my thoughts rises, either as a rustle or a storm. I observe the evolution of what’s happening, in awe with my insights, curious about what I will discover there, with all the kindness I can muster at that moment.
An incredible richness is born from these moments, a flash of insight, a clarity. And if nothing particularly special happens, it would still just be a good moment spent in my own company, an authentic and refreshing connection.
The last time in silence? Yesterday at noon, while savoring a piece of very good dark chocolate.
Cette question revient régulièrement, tant sur les réseaux sociaux que dans les discussions en entreprise ou en réseaux. Et c’est une question essentielle ! Cette prise de décision a un enjeu, celui des bénéfices que la personne coachée pourra obtenir de son engagement dans un parcours de coaching. Les bénéfices du coaching diffusent également dans l’entreprise, notamment grâce à un phasage de coaching, règle de l’art de la profession. Plusieurs approches de choix peuvent être envisagées, ainsi que leurs combinaisons.
This question comes up regularly, both on social networks and in discussions in companies or networks. And that’s an essential question! This decision-making has a stake, that of the benefits that the coachee will be able to obtain from his commitment to a coaching journey. The benefits of coaching are also spread within the company, in particular thanks to the coaching process, the rule of the art of the profession. Several approaches of choice can be considered, as well as their combinations.
Un professionnel certifié par un organisme indépendant – A professional certified by an independent body
Quand vous achetez un yaourt, il vous semble normal d’avoir une garantie quant à sa fraicheur, à la continuité de la chaine de froid et sa composition. Et bien cela pourrait être une métaphore pour un achat de coaching ! En France, des organismes professionnels officiels certifient les coach professionnels, de façon indépendante (sans être également des organismes de formation) : ICF et EMCC.
When you buy a yogurt, it seems normal to have a guarantee as to its freshness, the continuity of the cold chain and its composition. Well, this could be a metaphor for a coaching purchase! In France, official professional bodies certify professional coaches independently (without also being training organisations): ICF and EMCC.
La certification externe évalue :
la formation initiale et continue du coach, notamment par des écoles auditées et reconnues par la profession
la réflexion sur la pratique professionnelle, via la supervision individuelle ou collective
l’analyse de la conformité la pratique au regard d’un référentiel de compétences (attesté par des séances de coaching enregistrées dans la certification initiale ICF)
le nombre d’heures de pratique de coaching
The external certification assesses:
the initial and continuing training of the coach, in particular by schools audited and recognized by the profession
reflection on professional practice, via individual or collective supervision
the analysis of the conformity of the practice with regard to a competency framework (attested by coaching sessions recorded in the initial ICF certification)
the number of hours of coaching practice
Certification validity in years Durée de la Certification en années ICF : 3 EMCC : 5
ICF-ACC Associate Certified Coach
ICF-PCC Professional Certified Coach
ICF-MCC Master Certified Coach
Stades d’expertise Stages of expertise
récent recent
confirmé confirmed
expert
ICF monde – worldwide 35 000 in 2021 including 800 in France
60%
40%
0,4%
heures de formation training hours
> 60
> 125
> 200
heures de coaching coaching hours
>100
> 500
> 2500
Les stades d’expertise du Coach Professionnel, selon le référentiel ICF – Expertise Stages of Professional Coaches, according to the ICF
Un coach avec qui vous avez vécu une séance
Faites aussi confiance à votre intuition. La relation de confiance est essentielle au processus de coaching. Faites une première séance ou un entretien découverte et déterminez vous ensuite pour un engagement dans un parcours de coaching.
A coach with whom you have experienced a session
Trust your intuition too. The relationship of trust is essential to the coaching process. Do a first session or a discovery interview and then determine yourself for a commitment in a coaching course.
Un coach référencé
Un coach qui vous est recommandé par votre réseau ou qui peut fournir des références de coaching d’anciens clients.
A referenced coach
A coach who is recommended to you by your network or who can provide coaching references from former clients.
On entend fréquemment parler de l’affirmation de soi, dans un contexte professionnel ou encore dans un contexte personnel. Mais que recouvre cet intitulé ? Et comment s’affirmer individuellement, dans un fonctionnement collectif, en étant dans un juste équilibre entre le point de vue individuel et le point de vue collectif ?
We often hear about assertiveness, in a professional context or in a personal context. But what does this title cover? And how to assert oneself individually, in a collective functioning, being in a fair balance between the individual point of view and the collective point of view?
Partons du cœur de l’affirmation de soi : l’individu.
L’affirmation de soi peut également être appelée l’assertivité. C’est une posture dans laquelle on prend position, face à un groupe, face à un système. Dans cette posture, on n’est ni dans l’agressivité, ni dans la fuite, ni dans la manipulation.
Prenons un exemple
Vous assistez à une réunion qui démarre en retard. Cela ne vous convient pas parce que vous avez énormément de dossiers à traiter et pas de temps à perdre. Si vous adoptez une posture d’agressivité, vous pourriez par exemple, souffler, soupirer, regarder ostensiblement votre montre, reprocher vivement son retard à l’organisateur de la réunion. Si vous adoptez une posture de manipulation, vous pouvez clamer tout haut « Oui habituellement avec untel les réunions sont en retard… » Si vous adoptez une posture de fuite, vous ne dites rien, vous assistez à la réunion et vous faites autre chose pendant la réunion, comme consulter vos e-mails ou traiter vos dossiers sur votre ordinateur ou votre Smartphone.
Quelle serait alors une réaction assertive ?
Cela pourrait être de dire simplement que le retard de la réunion vous contrarie, car vous avez d’autres sujets importants à traiter. Vous pouvez également proposer une solution qui serait bonne pour vous, ainsi que pour les autres.
Qu’est-ce qui fait que parfois il est difficile de s’affirmer ?
Les paramètres sont multiples. Il y a tout d’abord des paramètres éducatifs, culturels mais également des paramètres qui sont plus liés à l’instant, comme le niveau de sérénité ou de stress dans lequel vous vous trouvez. L’ambiance du groupe dans lequel vous êtes est également un paramètre qui va faire varier votre affirmation spontanée. Le côté culturel ou éducatif nous fait intégrer un certain nombre de valeurs. Si pendant toute votre enfance vous avez appris qu’être en retard n’était pas du tout autorisé, vous risquez d’être très réactif dans la situation d’une réunion qui démarre en retard. Si au contraire vous avez appris à gérer les aléas, vous aurez d’emblée une posture beaucoup plus souple. En plus de la question de vos valeurs, qui sont personnelles, l’état émotionnel dans lequel vous êtes, au démarrage de la réunion, a également une incidence. Si vous arrivez dans un état détendu, il y a plus de chance qu’un retard de réunion ne vous affecte pas ou peu. Si vous arrivez dans un état stressé, notamment par des questions de délai sur vos autres sujets, le retard de la réunion à de fortes chances de vous contrarier. Enfin, dans un groupe avec des « fortes personnalités » il peut être plus difficile de s’affirmer.
Alors comment faire, pour améliorer son assertivité ou son affirmation de soi ?
Notons que, culturellement, les femmes sont plus souvent incitées à prendre soin des autres, donc à faire passer leurs besoins après celui de leur entourage. L’affirmation de soi, voire le syndrome de l’impostrice, est donc plus fréquemment un sujet de développement personnel. La toute première étape de l’assertivité est de prendre conscience de ce qui se joue pour soi et pour le groupe : des valeurs qui peuvent être atteintes, l’état émotionnel qui peut être chahuté, une composition de groupe particulière. En somme, faire le point sur sa boussole interne. Puis, dans un deuxième temps, exprimer de façon calme et posée ce que l’on souhaite réellement. Par exemple, en utilisant des tournures de phrases telles que : Il est important pour moi de…, J’ai besoin de…, Je voudrais…, Etc.
Comment progresser ?
Commencez par identifier les sujets qui vous font habituellement réagir. Essayez de comprendre ce qui est touché chez vous. Et, chaque jour, entraînez-vous à essayer de dépasser cette posture automatique, afin de développer une autre posture plus adaptative, qui vous aidera à être plus confortable dans vos interactions en groupe et à déployer votre leadership, avoir plus d’impact, moins subir les situations tout en prenant les autres en compte.
Let’s start from the heart of self-affirmation: the individual
Assertiveness can also be called assertiveness. It is a posture in which we take a position, in front of a group, in front of a system. In this posture, we are neither in aggressiveness, nor in flight, nor in manipulation.
Let’s take an example
You are attending a meeting that starts late. This does not suit you because you have a lot of files to deal with and no time to waste. If you adopt a posture of aggressiveness, you could, for example, blow, sigh, ostensibly look at your watch, strongly reproach the organizer of the meeting for its delay. If you adopt a manipulative posture, you can proclaim out loud « Yes usually with such and such meetings are late…If you adopt a flight posture, you don’t say anything, you attend the meeting and you do something else during the meeting, such as checking your emails or processing your files on your computer or smartphone.
What would then be an assertive reaction?
It could be to simply say that the delay of the meeting upsets you, because you have other important topics to deal with. You can also come up with a solution that would be good for you and others.
What makes it sometimes difficult to assert oneself?
There are many parameters. First of all, there are educational and cultural parameters but also parameters that are more related to the moment, such as the level of serenity or stress in which you find yourself. The atmosphere of the group in which you are is also a parameter that will vary your spontaneous affirmation. The cultural or educational side makes us integrate a number of values. If throughout your childhood you learned that being late was not allowed at all, you may be very responsive in the situation of a meeting that starts late. If, on the contrary, you have learned to manage hazards, you will immediately have a much more flexible posture. In addition to the question of your values, which are personal, the emotional state in which you are, at the start of the meeting, also has an impact. If you arrive in a relaxed state, there is more chance that a meeting delay will not affect you or little. If you arrive in a stressed state, especially by questions of deadline on your other topics, the delay of the meeting is likely to upset you. Finally, in a group with « strong personalities » it can be more difficult to assert oneself.
So how to improve your assertiveness?
It should be noted that, culturally, women are more often encouraged to take care of others, and therefore to put their needs after those of those around them. Assertiveness, or even fraud syndrome more frequently a subject of personal development. The very first step of assertiveness is to become aware of what is at stake for oneself and for the group: the values that can be achieved, the emotional state that can be heckled, a particular group composition. In short, take stock of its internal compass. Then, in a second step, express in a calm and calm way what we really want. For example, using turns of phrase such as: It is important for me to…, I need…, I would like…, etc.
How to train?
Start by identifying the situations that typically trigger a reaction in you. Try to understand what is being affected on a personal level.
Then, each day, practice moving beyond your automatic response. Work on developing a more adaptive stance—one that helps you feel more at ease in group interactions, strengthen your leadership, increase your impact, and navigate situations with more confidence while still considering others.
L’espace de supervision en groupe offre la possibilité de se reconnecter à soi et par là-même à se connecter à l’autre.
L’autre son client. L’autre ses collègues coachs. L’autre son superviseur…
D’être présent. Présent à soi. Présent à la relation.
The group supervision space offers an opportunity to reconnect with oneself—and, through that, to connect with others.
The other: your client. The other: your fellow coaches. The other: your supervisor…
To be present. Present to yourself. Present to the relationship.
Helena Garza – Photo credit : Agnès Grisard
Dans cet espace, soutenu par des processus et des compétences incarnées par le superviseur et par les coachs, ont lieu des transformations, qui favorisent la qualité du coaching, qui ressourcent les participants, qui ouvrent les possibles face aux questions et situations amenées par les coachs.
C’est un espace nourrissant la relation à soi des membres du groupe, les relations aux clients coachés, à leurs propres environnements relationnels.
Le potentiel 1+1 = 3 s’y concrétise, grâce à l’intelligence collective, les compétences comportementales des participants et la magie de ce qui émerge dans l’instant.
C’est un espace de connexion profonde, de transformations, qui se passe des contenus habituels que nous collectons pour être confortables dans la relation avec une personne nouvelle, pour l’évaluer et jauger si elle nous convient, et si nous pouvons y être en sécurité. Qui est cette personne, où vit-elle, quelle est son histoire, quel est son métier, combien gagne-t-elle, a-t-elle des enfants, ses parents sont-ils encore de ce monde…
Dans cet espace de connexion particulier, les atours sociaux habituels peuvent céder la place à l’authenticité, à la simplicité, à accueillir l’être avec nos et ses forces, failles, joies.
In this space—supported by the processes and embodied competencies of both the supervisor and the coaches—transformation takes place.
Transformations that enhance the quality of coaching, that replenish the participants, that open up new possibilities in response to the questions and situations brought by the coaches.
It is a space that nourishes each group member’s relationship with themselves, their relationships with their clients, and their wider relational ecosystems.
The potential for 1 + 1 = 3 becomes real here—thanks to collective intelligence, the participants’ interpersonal skills, and the magic of what emerges in the moment.
It is a space of deep connection and transformation, free from the usual scripts and content we often gather to feel comfortable with a new person—to assess and judge whether they’re a good fit, and whether we can feel safe with them.
Who is this person? Where do they live? What’s their story? What do they do for a living? How much do they make? Do they have children? Are their parents still alive…?
In this unique space of connection, social masks and roles can give way to authenticity, to simplicity—to welcoming the human being in front of us, with our and their strengths, flaws, joys.
I regularly observe a problem that massively affects my individual and collective clients: we no longer have time to speak to each other in person.
J’observe de manière récurrente une problématique qui touche massivement mes clients individuels et collectifs : on n’a plus le temps de se parler de vive voix.
Photo Credit : A Grisard
Il y a 20 ans quand on appelait quelqu’un, on avait de fortes chances que la personne décroche son téléphone. Voire réponde à un message écrit ou vocal. Aujourd’hui c’est devenu tout à fait exceptionnel. Sauf en cas d’urgence. Générant son lot de stress.
Il y a 20 ans quand on appelait une entreprise via le standard téléphonique, une personne en chair et en os filtrait ou mettait en relation avec le correspondant demandé, selon les consignes qui lui étaient données. Aujourd’hui on tombe sur un standard vocal, qui propose plein d’options… Pourvu que ce dont on a besoin corresponde à l’une des options !!! Ou aussi parfois sur une boîte vocale saturée. Générant son lot de stress.
Avec mon regard et mon expérience de coach systémique, et j’observe que c’est lorsque les humains se parlent, vraiment, que les questions se dénouent, que la créativité s’offre, sur des « petites » choses ou des problématiques plus complexes.
Dans des journées, qui ne font toujours que 24 heures,
Qu’est-ce que cette surcharge de tâches empêche ?
Qu’est-ce qu’elle permet ?
Vers quel équilibre serait-il intéressant de tendre :
dans la dimension individuelle ?
dans la dimension systémique ?
Qu’avez vous fait ces dernières 24h pour nourrir vos 3 relations privilégiées
dans votre vie personnelle,
dans votre vie professionnelle ?
Et pendant ces 7 derniers jours ?
Quid de votre relation à vous-même ? Combien de temps vous offrez-vous ?
20 years ago when you called someone, you had a good chance that the person would pick up their phone. Or even responds to a written or voice message. Today it has become quite exceptional. Except in an emergency. Generating its load of stress.
20 years ago when a company was called via the switchboard, a person in the flesh filtered or connected you with the requested correspondent, according to the instructions given to them. Today we come across a voice standard, which offers many options… As long as what is needed is one of the options !!! Or also sometimes on a saturated voicemail. Generating its load of stress.
With my eyes and my experience as a systemic coach, and I observe that it is when humans talk to each other, in person, that questions are unraveled, that creativity is offered, on « small » things or more complex issues.
In days that are still 24 hours long
What does this overload of tasks prevent?
What does it allow?
What balance would it be interesting to strive for,
on the individual dimension?
on the systemic dimension?
What have you done in the last 24 hours to nurture your 3 privileged relationships
in your personal life?
in your professional life?
And during these last 7 days?
What about your relationship with yourself? What is the amount of time you offer yourself?
Just this morning I was amazed by the ability of my client’s pet to be connected to its inner state. And to serve as a revealer, or mirror of this emotional state. Now that coaching or supervision sessions are regularly held via zoom, at my clients’ homes, pets are entering the coaching dance.
Ce matin encore j’ai été émerveillée par la capacité de l’animal domestique de mon client d’être connecté à son état intérieur. Et à servir de révélateur, ou de miroir de cet état émotionnel. Maintenant que des séances de coaching ou de supervision se passent régulièrement via zoom, chez mes clients, les animaux domestiques entrent dans la danse du coaching.
Crédit Photo : CLabate ; THorudko
Indeed, they share with us, mammals like them, instinctive governance and the capacity for emotional resonance, or empathy. So, even before the customer knew how to name his emotion, his pet gave him signals. Barking, agitation, interposition between the customer and the screen, quiet activity in his corner, falling asleep…
And these signals offer a valuable question:
What is happening right now?
What is this a sign of?
And What about you?
How do you use these resources?
For yourself, or for your clients – if you are a coach – ?
How do you make yourself available to perceive these subtle and informative signals?
En effet, ils partagent avec nous, mammifères comme eux, la gouvernance instinctive et la capacité de résonance émotionnelle, ou l’empathie. Ainsi, avant même que le client sache nommer son émotion, son animal de compagnie lui a donné des signaux. Aboiement, agitation, interposition entre le client et l’écran, activité calme dans son coin, endormissement…
Et ces signaux sont précieux à questionner :
Que se passe-t-il, là, à l’instant ?
De quoi est-ce le signe ?
Et vous, comment utilisez-vous ces ressources ?
Pour vous-mêmes, ou pour vos clients -si vous êtes coach- ?
Comment vous rendez-vous disponibles à ces signaux subtiles et riches d’informations ?
Cet article explore les liens entre différents modèles de décodage de l’humain, et propose une vision innovante de la relation de coaching.
L’évolution de la demande de coaching est connectée au développement de la personne, notamment en lien avec le développement de l’adulte. Ainsi, le coaching agit comme un upgrade du logiciel d’exploitation du mode de pensée et de prise de décision et de passage à l’action de l’individu, qui permet d’avoir une vision permettant de gérer des terrains de complexité de plus en plus vastes.
This article explores the links between different models of human decoding, and offers an innovative vision of the coaching relationship.
The evolution of the demand for coaching is connected to the development of the person, especially in connection with the development of the adult. Thus, coaching acts as an upgrade of the software for exploiting the individual’s way of thinking and decision-making and taking action, which makes it possible to have a vision to manage increasingly vast areas of complexity.
Crédit Photo : A Grisard – Musée Escher La Haye
Les stades du développement de l’adulte
Le premier stade est le stade expert (13% de la population adulte).
La personne à ce stade recherche des solutions individuelles aux problématiques auxquelles elle est confrontée. C’est le stade typique d’une personne sortant d’études supérieures, qui, par exemple, cherche à mieux gérer sa surcharge professionnelle, trouver un meilleur équilibre personnel entre les différents pans de sa vie.
Le second stade est le stade accomplisseur (53% de la population adulte).
La personne intègre des solutions collectives. Son action est orientée vers des solutions stratégiques collectives, sous-tendues par la réflexion logique, elle délègue, se décentre, pense le collectif comme une troisième entité à part entière. Un exemple de transition entre le stade expert et le stade accomplisseur est celui d’un manager qui, sous des responsabilités croissantes, cherche des solutions pour mieux manager et gérer l’ensemble de ses responsabilités, tant professionnelles que personnelles, en intégrant les autres parties de ses systèmes relationnels.
Le troisième stade est le stade pluraliste (26% de la population adulte).
La personne intègre la subjectivité, ses propres zones d’ombre, et a accès à la complexité au delà des relations de cause à effet. Par exemple une personne qui est capable de travailler en introspection avec les signaux subtiles tels que les émotions, l’énergie de la relation, les espaces de non savoir.
Le quatrième stade est le stade stratège (7% de la population).
La personne intègre la transformation individuelle et systémique, l’éthique prend le pas sur les résultats, elle est consciente des champs émotionnels dans les systèmes, en évolution permanente, dans les interconnexions. Et elle les intègre. Par ailleurs, elle crée son propre système de référence, en combinant différentes sources et expériences.
Développement de l’adulte et coaching
Comment ces stades de développement se traduisent-ils dans une relation, notamment une relation de coaching ?
Lors des stades de développement de l’enfant, la relation est impactée par le comportement primaire d’attachement (théorie de John Bowlby). Plus tard, à l’âge adulte, les relations en sont donc imprégnées, notamment la relation de coaching, dans laquelle le client a des attentes vis à vis du coach. La relation d’attachement, si elle s’est bien passée dans les premières relations de l’individu, est source de joie et de sécurité, si elle a été menacée, source d’anxiété et de colère, si elle a été brisée, source de chagrin et de dépression. On retrouve ici respectivement les gouvernances instinctives de l’état de calme, de fuite de lutte, puis d’inhibition.
Si les modalités du coaching sont différentes de celles de la thérapie, elles sont toutes les deux tintées des comportements d’attachement, puisqu’inhérentes à la relation. En avoir conscience et le prendre en compte est donc primordial.
Gouvernances cérébrales dans la relation
Dans la relation, les gouvernances émotionnelles de chaque individu, dont la fonction est de gérer les relations sociales, sont en résonance, elles s’accordent mutuellement aux états émotionnels de l’autre, comme dans une danse où le pas de l’un entraine et influe celui de l’autre, ou encore comme dans l’expression « être sur la même longueur d’onde ».
Le développement de la gouvernance émotionnelle est influencé par les relations d’attachement, et puis continue à évoluer à l’âge adulte. Comme par exemple dans l’expression des valeurs ou des stéréotypes.
Elle peut donc être source de changement cognitif et comportemental, tout au long de la vie.
Interaction relationnelle
La gestalt et le constructivisme social indiquent que la réalité est créée par l’interaction.
Dans une relation -notamment de coaching-, le sens est créé dans et par la relation, de manière subjective, ainsi que dans et par l’influence réciproque. C’est en lâchant la prévisibilité et le contrôle -le coaching de performance– que peut émerger quelque chose de réellement nouveau -le coaching de sens-. C’est une situation qui devient accessible lorsque le coaché commence à visiter le stade Accomplisseur. Et que le coach travaille aux stades ultérieurs Pluraliste et Stratège, où il est capable de faire avec ses zones d’ombre et les opportunités créatives des confrontations ou conflits. C’est également une prise de risque qui demande du courage et l’acceptation de la non maîtrise, puisque par définition, ce qui émerge est inconnu.
La capacité du coach à expliciter la dynamique de la relation et de prendre ce risque sont essentiels dans le processus de co-création dans les interactions de l’ici et maintenant. Comme par exemple de reconnaitre ne pas savoir, être vulnérable, se tromper… De la communication -au sens large : mots, gestes, énergie…- émergent des réponses, qui créent la relation de manière spiralaire, avec les éléments inconscients. C’est de cette émergence que naissent des apprentissages et des changements authentiques pour la personne coachée.
En collectif
Dans une organisation ou un système, nous créons et en même temps nous sommes créés par les relations. La combinaison des valeurs individuelles et des aprioris -gouvernance émotionnelle-, des relations et communications -paroles, gestes, écrits- co-créent les règles et la culture de l’organisation. Nous sommes dans le système relationnel, en interaction constante. En étant donc à la fois acteur de ce sytème et agi par lui. Donc interdépendants.
Les systèmes qui fonctionnent de manière saine se dotent de règles, qui favorisent l’harmonie entre les désirs et besoins individuels et ceux du système. On peut évoquer la culture d’entreprise comme manifestation de cela.
Avec une chose fondamentale qui est que, du système, et de situations complexes qui peuvent être perçues comme conflictuelles ou chaotiques, émerge ce dont le système a besoin.
Stages of adult development
The first stage is the expert stage (13% of the adult population).
The person at this stage is looking for individual solutions to the problems they are facing. This is the typical stage of a person leaving higher education, who, for example, seeks to better manage his professional overload, to find a better personal balance between the different parts of his life.
The second stage is the fulfillment stage (53% of the adult population).
The person integrates collective solutions. Its action is oriented towards collective strategic solutions, underpinned by logical reflection, it delegates, decenters, thinks of the collective as a third entity in its own right. An example of the transition from the expert stage to the fulfillment stage is that of a manager who, under increasing responsibilities, seeks solutions to better manage and manage all of his responsibilities, both professional and personal, by integrating the other parts of his relational systems.
The third stage is the pluralistic stage (26% of the adult population).
The person integrates subjectivity, his own grey areas, and has access to complexity beyond cause-and-effect relationships. For example a person who is able to work in introspection with subtle signals such as emotions, relationship energy, spaces of non-knowledge.
The fourth stage is the strategic stage (7% of the population).
The person integrates individual and systemic transformation, ethics takes precedence over results, he is aware of the emotional fields in systems, constantly evolving, in interconnections. And it integrates them. In addition, it creates its own reference system, combining different sources and experiences.
Adult development and coaching
How do these stages of development translate into a relationship, including a coaching relationship?
During the child’s developmental stages, the relationship is impacted by primary attachment behavior (John Bowlby’s theory). Later, in adulthood, relationships are therefore impregnated, especially the coaching relationship, in which the client has expectations of the coach. The attachment relationship, if it went well in the first relationships of the individual, is a source of joy and security, if it has been threatened, a source of anxiety and anger, if it has been broken, a source of sorrow and depression. We find here respectively the instinctive governances of the state of calm, flight of struggle, then inhibition.
If the modalities of coaching are different from those of therapy, they are both tinged with attachment behaviors, since they are inherent in the relationship. Being aware of it and taking it into account is therefore essential.
Brain governance in the relationship
In the relationship, the emotional governances of each individual, whose function is to manage social relations, are in resonance, they mutually agree with the emotional states of the other, as in a dance where the step of one leads and influences that of the other, or as in the expression « to be on the same wavelength ».
The development of emotional governance is influenced by attachment relationships, and then continues to evolve into adulthood. As for example in the expression of values or stereotypes.
It can therefore be a source of cognitive and behavioural change throughout life.
Relational interaction
Gestalt and social constructivism indicate that reality is created by interaction.
In a relationship – especially coaching – meaning is created in and through the relationship, subjectively, as well as in and through reciprocal influence. It is by letting go of predictability and control – performance coaching – that something really new can emerge – meaning coaching. This is a situation that becomes accessible when the coachee begins to visit the Accomplishedseur stadium. And that the coach works in the later stages Pluralist and Strategist, where he is able to deal with his gray areas and creative opportunities of confrontations or conflicts. It is also a risk-taking that requires courage and the acceptance of non-mastery, since by definition, what emerges is unknown.
The ability of the coach to explain the dynamics of the relationship and take this risk are essential in the process of co-creation in the interactions of the here and now. Like for example to admit not knowing, to be vulnerable, to be wrong…From communication – in the broad sense: words, gestures, energy … – emerge answers, which create the relationship in a spiral way, with the unconscious elements. It is from this emergence that authentic learning and changes are born for the coachee.
In collective
In an organization or system, we create and at the same time we are created by relationships. The combination of individual values and aprioris – emotional governance – relationships and communications – words, gestures, writings – co-create the rules and culture of the organization. We are in the relational system, in constant interaction. By being both an actor of this system and acted by it. So interdependent.
Systems that function in a healthy way have rules, which promote harmony between individual desires and needs and those of the system. Corporate culture can be mentioned as a manifestation of this.
With a fundamental thing which is that, from the system, and from complex situations that can be perceived as conflictual or chaotic, emerges what the system needs.