Coacher une équipe en duo – Coaching a Team as a Duo

Retour sur une expérience de travail systémique en duo

Quoi ?

L’équipe est en transformation, avec une nouvelle direction, des managers qui évoluent, des responsables d’affaire qui arrivent, et des améliorations souhaitées dans les relations avec les fonctions support. Vient se greffer là dessus le travail avec des personnes à distance, soit pour l’équipe de management opérationnel soit pour des fonctions support.

En bref, les objectifs posés sont :

  • gagner en efficacité, en conservant la satisfaction client
  • mieux se comprendre, même à distance
  • doper la cohésion

Qui ?

  • La direction de l’équipe
  • Le Codir
  • Les managers responsables d’affaires
  • les principales fonctions support : commerce, ressources humaines, achats, contrôle de gestion
  • Au total une vingtaine de personnes

Comment ?

L’équipe profite d’un séminaire pour se « mettre au vert » : se poser à distance des préoccupations opérationnelles, et avancer sur ces sujets identifiés.

Le duo des coachs

  • soutient la direction dans la clarification des objectifs du séminaire
  • interviewe et questionne l’équipe pour recueillir les attentes et perceptions individuelles
  • compile les informations recueillies et réalise l’ingénierie du séminaire
  • anime les séances de coaching
  • modélise le travail en duo dans :
    • l’adaptation à la réalité de ce qui est en train de se passer, tout en maintenant le cap permettant d’atteindre les objectifs fixés
    • le plaisir de travailler ensemble, tout en étant efficaces
  • soutient l’équipe dans :
    • ses responsabilités individuelles, selon les différents postes dans l’équipe
    • ses rôles relationnels pour l’équipe, selon les différentes personnalités

Résultats

  • Une équipe reboostée et reconnaissante de ce temps de travail différent, prometteur d’améliorations et d’efficacité
  • Qui a réussi le défi de converger sur une identité partagée et une énergie commune
  • Des engagements individuels concrets et partagés
  • Des plans d’action explicites, avec des pilotes et des délais

Paul Caillaud & Agnès Grisard – crédit photo Agnès Grisard


Drama Triangle – Triangle de Karpman

Thanks to a client’s question, here is a process to navigate with a typical toxic relationship situation.

Self Coaching

Once you have read this article, pick one situation where the drama triangle is mostly probable, and unfold what has been going on and how you could improve your own reaction next time.

Remember that to deal with that type of complex relational situation you need to train, fail again, train… and succeed more and more often.

What is this Drama Triangle about ?

The « Drama Triangle » is a model based on Transactional Analysis and designed by Stephen B. Karpman an American psychiatrist in 1968, unveiling a typical relational scenario with three roles : victim, persecutor and savior.

From a neuroscientific point of view, these three roles are based on automatic modes. And can be analysed as :

  • the victim being on « flight » or « freeze » mode – either avoidant and frightened, or paralyzed and sad
  • the persecutor being on « fight » mode – agressive and angry
  • the savior seeking external acknowledgment of being a good person

Antidotes to the Drama Triangle

The antidotes to recover freedom out of these automatic modes are :

  • « Phase 0 » Step back from the game at play :
    • become conscious that this is a relational game being played, and sort out who is most probably playing what role 
    • in other words : shift your own brain into Adaptive Mode
  • « Phase 1 » Once you have identified your own role :
    • antidote for the victim :
      • recognize their inner feelings, be able to express their needs, take their responsibilities in the situation -vs feeling small or childish, powerless, complaining- 
      • in other words : owning their needs and accepting their own agency on the situation
    • antidote for the savior :
      • asking what type of help would be needed, consciously onboarding the risk of not being asked to help -vs helping without having been asked for, and feeling useless-
      • in other words : sitting in the fire with an observer posture, ready to offer help if asked
    • antidote for the persecutor :
      • asking what is needed to solve the problem, in an assertive posture -vs targeting as a victim, controlling, deciding, taking power over-
      • in other words : setting clear boundaries respectful of other’s boundaries
  • « Phase 2 » Once you are yourself out of the game you are available to adopt the most appropriate posture toward the two other players :
    • victim role in flight mode : friendly and openly asking them what they would need to solve the problem, reformulate and help to organize their thoughts
    • victim role in freeze mode : offering support, recognizing the human skills of the person, and openly asking them what they would need to solve the problem, step by step
    • savior role : offering the person recognition for them wanting to help, and offering to step back and hold an observer posture, until eventually being asked for help
    • persecutor role : recognizing the person’s action skills and intelligence, asking them to clarify what action they want to take

+ 1% pour un changement durable – lasting change

En changeant un petit peu une habitude (+ ou – 1%), quotidiennement, on obtient un résultat très différent dans le temps. 
C’est la stratégie des petits pas, de l’escalier, de l’éléphant, du sablier…
Un grain, une bouchée ou une marche après l’autre !

Stair of change – L’escalier du changement – Photo credit A Grisard

Pour comprendre

Changer ses habitudes est un travail de chaque instant.

Si vous changez en améliorant de +1%, alors, vous empruntez la courbe de l’amélioration.
Si vous changez en dégradant de -1%, alors vous empruntez la courbe du déclin.
Lorsqu’on fait un calcul mathématique, en améliorant de 1% chaque jour pendant une année, on obtient une évolution de 1 à quasiment 38. Pour la dégradation, on passe de 1 à 0,03.
Par ce calcul, on observe que le processus d’amélioration amplifie fortement le résultat.

Impact du changement quotidien d’habitude : Time-Action, 2 cuves : growth-decline

Exemples

Typiquement, par exemple installer un changement quotidien sur les pensées parasites en passant de « je ne suis pas légitime » à « j’ai les ressources pour » ou encore « ma journée était pourrie » à « voici les 3 pépites de cette journée ». Ou encore « ça me stresse de dire non » à « je peux être curieux de la situation ».

Ou encore changer des comportements non désirés, tels que « je veux limiter ma consommation de café »

L’entrainement des sportifs et des musiciens est d’abord une pratique quotidienne !

Vos connaissances sont une mesure à retardement de vos habitudes d’apprentissage quotidiennes…

Pourquoi ça résiste ?

Paradoxalement, notre esprit résiste, pour différentes raisons.

D’une part, la visibilité de ce changement est ténue, à l’échelle de la journée. Donc pourquoi faire des efforts quand leur effet est quasiment invisible ? Et nous voilà remettre à demain ce changement.
D’autre part,  notre propension naturelle à limiter les efforts nous fait facilement abandonner nos « bonnes résolutions ». En effet, pour des raisons d’économie, notre cerveau limite ses dépenses d’énergie, aime le mode automatique les habitudes et la routine, c’est le propre de tout système vivant. 

Construire votre stratégie

Alors quelles stratégies pour réussir à mettre en œuvre les changements qui vous vous souhaitez ? Pour basculer « du bon côté de la force » ?

D’abord en différenciant ces stratégies selon vos facettes de personnalité. Et en vous branchant sur le plaisir inconditionnel, celui qui fait que vous passez à l’action juste pour le plaisir de faire, sans impression d’effort.

Si vous avez une facette de personnalité qui vous fait aimer organiser, prévoir, anticiper, ou encore comprendre, jouer avec la logique, ou vous fixer des défis à dépasser, alors faire des efforts pour un plaisir différé est plutôt facile. Ces facettes de personnalité zooment et dézooment facilement sur l’échelle de temps pour une vision court terme et long terme.

Si vous avez une facette de personnalité qui se ressource dans l’action immédiate, spontanée, imprévue, via le mouvement, l’échange avec d’autres, l’harmonie relationnelle ou encore la contemplation du moment présent, alors cela peut-être un peu plus compliqué. Vous allez avoir besoin de plus de soutien de l’extérieur. Et être soutenu par vos amis peut être une de vos motivations !

Pour autant, comme nous avons tous plusieurs facettes de personnalité, une stratégie aussi peut être de recruter celle qui va être la plus favorable à ce processus.

Pour passer à l’action, quels sont vos alliés -personnes ou processus- ? 
Comment allez-vous trouver les ressources internes ou externes pour vous soutenir sur le long terme ?

Ancrer votre stratégie

Notre cerveau est animé par le circuit de la récompense.

C’est d’ailleurs là-dessus que les réseaux sociaux sont basés : scroller donne des « bons points » à notre cerveau. Seulement voilà, cela devient addictif… Et nous y retournons, en dépit de notre raison qui tente de nous empêcher. Même chose pour le grinottage… Ou demander des réponses à Chat GPT. D’autant plus que ces actions ne demandent pas d’effort.

Alors comment utiliser cette connaissance à bon escient ?

Ancrer un changement c’est comme créer un chemin dans la poudreuse toute fraiche : au début, cela demande un effort, et il n’y a que des traces de pas, ensuite une petite voie, enfin un chemin qui devient le chemin favori car facile à emprunter.

Les stratégies pour ancrer le changement sont :

  • se fixer un objectif clair et mesurable,
  • matérialiser les évolutions, par une marque sur le calendrier affiché sur le frigo, une bille dans bocal de l’entrée…
  • et célébrer le changement -se féliciter, partager avec son entourage…-.

Ainsi, votre cerveau voit le changement s’opérer et enregistre l’information vraiment.


Sources

  • James Clear Atomic Habits – An easy & proven way to build
  • Approche Neurocognitive et Comportementale – Institut de Médecine Environnementale

Attention the new treasure in the corporate world ? – l’attention le nouveau trésor des entreprises ?

Une nouvelle étude de Microsoft met des données sur une réalité : celle d’un environnement professionnel dans lequel notre attention est totalement dispersée.

Un enjeu majeur de notre époque est de préserver des plages dans lesquelles la réflexion peut s’approfondir, sans perturbation externe.

  • Qu’observez-vous dans votre réalité individuelle ?
  • Qu’observez-vous chez vos collaborateurs ?
  • Que mettez-vous en place pour que les cerveaux de votre équipe, aient l’espace et les conditions pour déployer leur puissance et soient préservés du morcellement de l’attention ?

Les stratégies qui vont favoriser l’attention sont :

  • pour les stratégies cognitives, l’auto évaluation du niveau d’attention dans l’instant, typiquement sur une échelle de un à 10 quel est mon niveau d’attention ?.
  • pour les stratégies comportementales, la reconnection à la respiration et au corps, aux sensations, qui vont ralentir la dispersion cognitive et focaliser sur l’instant présent.
  • les capacités d’attention sont musclées par les techniques de méditation de pleine conscience, Qi Gong, yoga, marche consciente, chant…

Le défi de l’attention est « seulement » de pratiquer quotidiennement !


Sources :

A Reflection on AI & Professional Coaching

Photo credit A Grisard
  • Finally, what would this mischievous young boy think about it all, and the guys in the background ?

Une réflexion sur l’intelligence artificielle & coaching professionnel

Provenant de la perspective d’une superviseure de Coach et d’un esprit curieux sur cette terre.

Alors que l’intelligence artificielle est de plus en plus présente et consciente dans nos vies, son intégration dans le coaching, soulève des questions importantes pour les coachs et leurs clients. 

  • Comment les Coachs peuvent-ils travailler leur relation avec l’incertitude et l’aversion naturelle au risque 
  • Comment les Coachs peuvent créer un espace qui soutient la responsabilité du Coaché face à ses objectifs, en l’aidant à clarifier ce dont il a besoin pour les atteindre, en s’appuyant sur son unicité, avec sa culture et ses expériences vécues. 
  • Comment les Coachs peuvent-ils cultiver leur conscience de leurs propres gouvernances émotionnelle et instinctive, ces processus inconscients qui sous-tendent leurs pensées, émotions et comportements, afin de rester complètement présents et créatifs pour leur client, dans l’instant
  • Comment les Coachs peuvent-ils développer leurs propres compétences d’utilisateurs d’intelligence artificielle, pour aider leurs clients à l’utiliser de façon efficace, comme un outil d’entraînement, un outil d’écriture, ou quoi que ce soit qui les aide ou quoi que ce soit qu’ils souhaitent accomplir. 
  • Comment les Coachs peuvent-ils soutenir leurs clients dans le discernement entre des réponses générées par de l’intelligence artificielle et des réponses humaines empreintes de créativité, et les soutenir pour dépasser l’écueil de « prendre des vessies pour des lanternes » 
  • Enfin, qu’est ce que ce jeune homme facétieux penserait de tout cela, et les gens de l’arrière plan ?

Quality Assessment in Professional Coaching

AI and Coaching

Meditation is like playing the piano

Article en français ci-dessous

Credits : A Grisard
  • to benefit meditation effects, you need to practice… daily
  • each session won’t bring the « wahoo effect », though some might
  • in the middle term, you will notice changes in your awareness capacity, thus enhancing of your decision making, attention, insight, lower stress level

Que se passe-t-il lorsque vous méditez ?
Vous exercez les muscles de votre attention.
Tout comme lorsque vous jouez du piano.

Lorsque vous vous exercez vous améliorez vos compétences au piano. Et si vous arrêtez de vous exercer vos compétences diminuent. C’est cette dure réalité qui m’a fait arrêter d’apprendre le piano, il y a quelques dizaines d’années mais continuer de chanter parce que j’avais un meilleur équilibre effort-plaisir.

Lorsque vous méditez vous augmentez vos capacités attentionnelles à être présent dans l’instant, et à être conscient de ce qui capte votre attention, tel que des sons, des sensations, des pensées. 

Mais quelles sont les bénéfices de méditer au quotidien ?

Les neuro scientifiques ont clarifié le fait qu’on ne peut agir que dans le moment présent : on ne peut pas changer le passé, on peut rêver le futur sans vraiment avoir une action dessus.

Être présent dans le moment ramène aussi à la présence de ce qui est là pour soi. Ce qui est important, ce qui est saillant parmi tout ce qu’on a en tête, dans la multitude des signaux que ce soient des pensées, des sensations, des odeurs, des sons, etc. 

Au milieu de cette musique d’ensemble, quels sont les sons particuliers auxquels vous devez prêter attention ?

Cultiver son attention amène des insights -c’est à dire des flash de créativité, ou d’évidences, de fulgurance- et clarifie les signaux les plus importants pour soi dans l’instant et ainsi améliore notre capacité de prendre des décisions et de prioriser. Cela pourrait bien aussi s’appeler de la performance😉 

Alors pour atterrir dans cette réflexion :

  • Pour bénéficier des effets de la méditation, il faut pratiquer tous les jours
  • Chaque moment ne va pas forcément être générateur du « waouh effect » même si parfois ça arrive 
  • À moyen terme, vous allez prendre conscience de changements dans votre capacité de conscience attentionnelle, et ainsi augmenter vos capacités de prendre des décisions d’être attentifs, d’avoir des insights et baisser le niveau de stress

Si nous travaillons ensemble en coaching ou en supervision, vous aurez accès à une variété de pratiques et saurez trouver ce qui vous convient !
Pour pratiquer au quotidien, vous pouvez choisir des applications sur votre téléphone, il en existe de nombreuses vraiment utiles –j’utilise Insight Timer– Vous pouvez aussi commencer par des séances avec un instructeur, et je serai ravie de partager des noms avec vous, en privé.

Cycles

English version below

Au démarrage d’un nouveau cycle, je vous propose un exercice d’auto-coaching pour faire le bilan du cycle qui s’achève et vous projeter dans votre prochain voyage.

Ce cycle peut-être celui de l’année, de la saison, du trimestre… A vous de choisir votre tempo !

  • imprimez ou reproduisez ce graphique
  • dans une couleur, indiquez le pourcentage de chaque quartier, de 0 à 100%, dans l’état actuel de votre vie
  • qu’est-ce qui émerge ?
  • dans une autre couleur, indiquez à quoi vous aspirez
  • qu’est ce qui émerge ?
  • de quoi avez-vous besoin pour aller de l’état actuel à l’état désiré ?
  • quel est votre plan d’actions pour y parvenir ?

What Journey will be yours in this new cycle ?

At the beginning of a new cycle, here is an exercise to reflect on what is here for you, and imagine your next journey.

  • print or draw this graph
  • with one color, indicate in each segment, your current life state from 0 to 100%
  • what is emerging ?
  • with another color, indicate your yearnings
  • what is emerging ?
  • finally, what do you need to reach this desired state ?
  • and what your action plan to reach them ?

Stuck in a rut ? Coincé dans une ornière ?

Try this !

Read the article in English : slide to the bottom of this page

J’ai une chance immense dans mon métier : travailler avec des personnes qui cherchent, réfléchissent et sont en quête d’amélioration dans leur situation professionnelle.

Notre travail ensemble est d’aborder ce qui les défie, chatouille, challenge… et n’a pas encore trouvé d’issue, malgré tout ce qu’ils ont déjà tenté. 

Dans un espace de prise de hauteur, de changement d’angle de vue, et parfois aussi de challenge.

Une demande qui revient régulièrement : trouver ma place, sortir du sentiment d’être illégitime.

Je vous passe le film en accéléré :

Un travail qui commence par une entrée cognitive, et une demande explicite « je voudrais trouver ma place » dans un système relationnel, puis qui fait émerger autre chose par la manipulation de figurines, et des déplacements dans l’espace, des protagonistes et de l’observateur.

Pour favoriser l’émergence d’autre chose que ce que le client a déjà trouvé par lui-même et qui ne le satisfait pas pleinement, en connectant toutes ses ressources cognitives, émotionnelles et subtiles.

Puis passer au plan d’action concret😉

Votre corps sait ce que votre esprit ignore ou évite.

#bodyintelligence #relationshipintelligence #performance #processwork

Crédit photo : A Grisard