Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’état la Confiance et de sécurité dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour expérimenter et réfléchir à l’installation de la confiance et de la sécurité dans l’espace de coaching (compétence 4).
La confiance et la sécurité de l’espace de coaching ou de supervision sont essentiels. En effet, difficile d’aborder des sujets sensibles, si l’on ne se sent pas en sécurité, ou si on a mal dormi, ou qu’on a faim. En effet, notre cerveau gère les priorités ! Le besoin de sécurité est un niveau fondamental de la Pyramide de Maslow, qui lorsqu’il est comblé permet d’aborder les suivants, ceux des liens sociaux, le besoin d’accomplissement et le besoin de réalisation de soi.
Comment clarifiez-vous avec votre client ses besoins, à chaque étage, et plus particulièrement en terme de sécurité relationnelle et de confiance ?
Comment incarnez-vous ces compétences ?
Comment percevez-vous les signaux d’alerte d’insécurité ou de manque de confiance ?
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’état le Contrat dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour expérimenter et réfléchir à l’installation et la maintenance du contrat de coaching (compétence 3).
Une coach souhaite travailler sur son inconfort avec des coachés qui ne s’engagent pas ou pas vraiment dans leur coaching.
Nous explorons la façon dont elle installe et propose l’engagement. Sur des aspects très concrets, tels que le contrat de coaching, les moments d’ajustement, ainsi que sur des aspects relationnels, notamment les freins du coach pour questionner cet espace de la relation de coaching.
Quelle est votre liberté pour questionner votre client sur ses objectifs réels (Compétence 7) ?
Pour travailler avec votre inconfort, votre peur de perdre le client parce que ça se passe mal ? Vos gouvernances émotionnelles -évitements, compensations, valeurs- en langage ANC.
Pour travailler avec un client qui « abuse » : qui décale ses rendez-vous de façon répétitive, qui paie à retardement, qui arrive en retard, qui ne fait pas ce qu’il s’était engagé à faire dans son plan d’action, qui change d’objectif, qui « part dans tous les sens »…
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching.
Focalisons ici sur l’émergence dans la séance.
La supervision comme le coaching sont des moments privilégiés pour l’émergence.
Qu’est-ce que l’émergence ?
Selon les points de vue et les métaphores, cela peut être la partie émergée de l’iceberg, qui apparait parce qu’on y porte son attention, cela peut aussi être ce qui arrive et à quoi on ne s’attendait pas et dont on prend conscience (compétence 7). Ce qui surgit… « pop »… dans notre esprit ou notre corps, dans une énergie qui peut être très calme, comme très pétillante voire jaillissante !
L’émergence est l’aboutissement d’un voyage du connu vers l’inconnu, où sont fort utiles les compétences de lâcher prise, de curiosité, de changement de regard, de connexion au ressenti, de présence à ce qui est ici et maintenant.
De cette première phase de voyage émerge, lors de la seconde phase, une autre façon de percevoir et voir les choses, une nouvelle approche et la mise en action avec ces nouvelles données.
Par exemple, dans une séance, un coach se rend compte, via une mise en situation dans l’espace de supervision, que sa posture dans l’espace avec son client agit à l’inverse de l’objectif affiché de son client. De cette prise de conscience nait une idée de mise en action différente à la séance suivante. Séance suivante réalisée, le coach témoigne de la prise de conscience du client, et de l’accélération de l’avancement vers son objectif.
Les processus parallèles sont une matière de travail, qui à partir de ce qui se passe dans l’espace de supervision, permet de révéler ce qui se passe dans l’espace de coaching et qui n’est pas nécessairement totalement conscient pour le coach et a fortiori le client.
En termes ANC, par exemple une gouvernance « en compensation » du client peut résonner avec celle du coach et avec celle du superviseur. Et c’est cette partie émergée qui permet d’aller travailler sur les parties immergées pour le coach et le client. En quelques sortes, une cascade de gouvernances. Ou encore, pour utiliser un terme de la psychologie un transfert et un contretransfert.
Un exemple de cascade est celle de la recherche de reconnaissance. Le client vis à vis de son coach « dis moi que je suis un bon client », le coach vis à vis de son client ‘dis moi que je suis un bon coach », le coach vis à vis de son superviseur « dis moi que je suis un bon superviseur »…
D’où l’importance cruciale pour le coach et le superviseur de travailler ses gouvernances en compensation (Compétence 5), afin de ne pas en être le jouet mais plutôt de s’en servir pour le travail de supervision et de coaching.
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’état de ressourcement du coach à l’issue de la séance.
La supervision est aussi un espace pour se ressourcer, reprendre son souffle, se reconnecter à soi, prendre le temps d’exercer sa réflexivité.
L’automne est là avec son cortège de feuilles mortes qui tombent, ses marrons et ses levers de soleil incroyables. Et son changement d’énergie.
Ce changement d’énergie émerge dans les relations et particulièrement en supervision, sous des formes variées, des conflits, de la fatigue, le sentiment d’être débordé, de consommer plus que l’énergie disponible…
Naturellement, cette saison est celle des récoltes et de la préparation de la saison suivante. La transition entre l’été et l’hiver. La lumière change en nature et en quantité. Le nombre d’heures de jour diminue au profit des heures de nuit, depuis le solstice d’été, et aujourd’hui le réveil matinal se fait de nuit. Les rhumes d’hiver se déclenchent, et sont cette année d’autant plus virulents que notre immunité a été moins sollicitée ces deux derniers hivers via les restrictions de brassages sociaux.
A quoi vous invite cette période ?
Que vous évoque l’automne ?
Quelle est votre collecte ?
Comment aménagez-vous votre intérieur pour cette période ? A quoi ressemble votre extérieur ? (compétence 5)
Qu’offrez-vous à vos coachés dans cette période particulière ?
Comment vos prises de conscience résonnent-elles dans votre espace de coaching ? (compétence 7)
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur l’état de satisfaction du coach à l’issue de la séance.
Un sujet de supervision qui revient régulièrement est celui de l’insatisfaction du coach à l’issue d’une séance. Il s’est senti trop ceci, pas assez cela…
L’échange qui s’établit lors de la supervision permet au coach de formuler clairement là où il en est, et d’engager une analyse réflexive lui permettant d’identifier d’une part les éléments positifs et d’autre part les éléments qui pourraient être améliorés. De cette analyse, à froid, et objectivée par le regard du superviseur, peuvent naitre des pistes d’améliorations circonscrites et opérationnelles.
Dans ce cheminement, le coach travaille sa compétence « facilite la croissance du client » (compétence 8) et développe son superviseur interne, activable à tout moment, en dehors des séances de supervision.
Il apprend pour lui-même à clarifier ses apprentissages et ses plans d’action, ses moteurs et ses freins, ainsi que la reconnaissance qu’il peut se porter sur ses réussites.Tous ces éléments sont transposables dans sa relation avec son client.
Dans un espace de supervision, superviseur et supervisé(s) explorent des éléments du coaching. Focalisons ici sur la relation.
L’espace de supervision est comme un caisse de résonance de la relation supervisé-coaché. En effet, les modalités relationnelles que vivent le coach et son client s’invitent aussi dans la relation supervisé-superviseur. Ces signaux parallèles sont extrêmement intéressants pour travailler en supervision.
Une façon de voir la relation est de considérer ce qui connecte l’un à l’autre, avec des rôles respectifs qui racontent des facettes de la relation, comme managers-collaborateurs, clients-fournisseurs, coach-coaché, supervisé-superviseur… Une autre écoute est de percevoir la musique particulière de cette connexion, avec son niveau d’harmonie ou de dysharmonie, ses silences, ses nuances, ses variations d’intensité… Ces signaux sont précieux dans une séance de supervision. Ils peuvent être une matière de travail pour approfondir le développement du coach.
Un exemple de sujet de supervision est la façon dont le coach se positionne par rapport à son client, notamment lorsque le client est en demande de conseil. Cela peut créer de la dissonance pour le coach, qui a appris que le coaching n’est pas du conseil, et tente d' »incarner l’esprit du coaching » (compétence 2 du référentiel ICF). Comment alors accompagner le client de sa demande initiale à plus d’autonomie, en trouvant les réponses par lui-même, en « facilitant la croissance du client » (compétence 8), tout en maintenant le « climat de confiance et de sécurité » (compétence 4) ?
Cet article explore les liens entre différents modèles de décodage de l’humain, et propose une vision innovante de la relation de coaching.
L’évolution de la demande de coaching est connectée au développement de la personne, notamment en lien avec le développement de l’adulte. Ainsi, le coaching agit comme un upgrade du logiciel d’exploitation du mode de pensée et de prise de décision et de passage à l’action de l’individu, qui permet d’avoir une vision permettant de gérer des terrains de complexité de plus en plus vastes.
Crédit Photo : A Grisard – Musée Escher La Haye
Les stades du développement de l’adulte
Le premier stade est le stade expert (13% de la population adulte).
La personne à ce stade recherche des solutions individuelles aux problématiques auxquelles elle est confrontée. C’est le stade typique d’une personne sortant d’études supérieures, qui, par exemple, cherche à mieux gérer sa surcharge professionnelle, trouver un meilleur équilibre personnel entre les différents pans de sa vie.
Le second stade est le stade accomplisseur (53% de la population adulte).
La personne intègre des solutions collectives. Son action est orientée vers des solutions stratégiques collectives, sous-tendues par la réflexion logique, elle délègue, se décentre, pense le collectif comme une troisième entité à part entière. Un exemple de transition entre le stade expert et le stade accomplisseur est celui d’un manager qui, sous des responsabilités croissantes, cherche des solutions pour mieux manager et gérer l’ensemble de ses responsabilités, tant professionnelles que personnelles, en intégrant les autres parties de ses systèmes relationnels.
Le troisième stade est le stade pluraliste (26% de la population adulte).
La personne intègre la subjectivité, ses propres zones d’ombre, et a accès à la complexité au delà des relations de cause à effet. Par exemple une personne qui est capable de travailler en introspection avec les signaux subtiles tels que les émotions, l’énergie de la relation, les espaces de non savoir.
Le quatrième stade est le stade stratège (7% de la population).
La personne intègre la transformation individuelle et systémique, l’éthique prend le pas sur les résultats, elle est consciente des champs émotionnels dans les systèmes, en évolution permanente, dans les interconnexions. Et elle les intègre. Par ailleurs, elle crée son propre système de référence, en combinant différentes sources et expériences.
Développement de l’adulte et coaching
Comment ces stades de développement se traduisent-ils dans une relation, notamment une relation de coaching ?
Lors des stades de développement de l’enfant, la relation est impactée par le comportement primaire d’attachement (théorie de John Bowlby). Plus tard, à l’âge adulte, les relations en sont donc imprégnées, notamment la relation de coaching, dans laquelle le client a des attentes vis à vis du coach. La relation d’attachement, si elle s’est bien passée dans les premières relations de l’individu, est source de joie et de sécurité, si elle a été menacée, source d’anxiété et de colère, si elle a été brisée, source de chagrin et de dépression. On retrouve ici respectivement les gouvernances instinctives de l’état de calme, de fuite de lutte, puis d’inhibition.
Si les modalités du coaching sont différentes de celles de la thérapie, elles sont toutes les deux tintées des comportements d’attachement, puisqu’inhérentes à la relation. En avoir conscience et le prendre en compte est donc primordial.
Gouvernances cérébrales dans la relation
Dans la relation, les gouvernances émotionnelles de chaque individu, dont la fonction est de gérer les relations sociales, sont en résonance, elles s’accordent mutuellement aux états émotionnels de l’autre, comme dans une danse où le pas de l’un entraine et influe celui de l’autre, ou encore comme dans l’expression « être sur la même longueur d’onde ».
Le développement de la gouvernance émotionnelle est influencé par les relations d’attachement, et puis continue à évoluer à l’âge adulte. Comme par exemple dans l’expression des valeurs ou des stéréotypes.
Elle peut donc être source de changement cognitif et comportemental, tout au long de la vie.
Interaction relationnelle
La gestalt et le constructivisme social indiquent que la réalité est créée par l’interaction.
Dans une relation -notamment de coaching-, le sens est créé dans et par la relation, de manière subjective, ainsi que dans et par l’influence réciproque. C’est en lâchant la prévisibilité et le contrôle -le coaching de performance– que peut émerger quelque chose de réellement nouveau -le coaching de sens-. C’est une situation qui devient accessible lorsque le coaché commence à visiter le stade Accomplisseur. Et que le coach travaille aux stades ultérieurs Pluraliste et Stratège, où il est capable de faire avec ses zones d’ombre et les opportunités créatives des confrontations ou conflits. C’est également une prise de risque qui demande du courage et l’acceptation de la non maîtrise, puisque par définition, ce qui émerge est inconnu.
La capacité du coach à expliciter la dynamique de la relation et de prendre ce risque sont essentiels dans le processus de co-création dans les interactions de l’ici et maintenant. Comme par exemple de reconnaitre ne pas savoir, être vulnérable, se tromper… De la communication -au sens large : mots, gestes, énergie…- émergent des réponses, qui créent la relation de manière spiralaire, avec les éléments inconscients. C’est de cette émergence que naissent des apprentissages et des changements authentiques pour la personne coachée.
En collectif
Dans une organisation ou un système, nous créons et en même temps nous sommes créés par les relations. La combinaison des valeurs individuelles et des aprioris -gouvernance émotionnelle-, des relations et communications -paroles, gestes, écrits- co-créent les règles et la culture de l’organisation. Nous sommes dans le système relationnel, en interaction constante. En étant donc à la fois acteur de ce sytème et agi par lui. Donc interdépendants.
Les systèmes qui fonctionnent de manière saine se dotent de règles, qui favorisent l’harmonie entre les désirs et besoins individuels et ceux du système. On peut évoquer la culture d’entreprise comme manifestation de cela.
Avec une chose fondamentale qui est que, du système, et de situations complexes qui peuvent être perçues comme conflictuelles ou chaotiques, émerge ce dont le système a besoin.
Quel que soit l’individu, une situation où les moyens pour répondre à une exigence ne sont pas disponibles, est génératrice de stress.
Que faites-vous lorsque vous constatez qu’on exige de vous plus que ce dont vous avez les moyens ? Autrement dit, lorsque vous avez des responsabilités qui excèdent vos ressources ou votre pouvoir d’action ?
Pour retrouver son calme, ou inverser la pyramide, qui passe alors d’un équilibre instable à un équilibre stable, la méthode smart est précieuse.
Dans la relation à soi ou à l’autre, la question de l’exigence est souvent en jeu. La méthode SMART permet à l’individu de se donner les moyens de répondre aux attentes, qu’elles soient vis à vis de soi-même ou d’une source extérieure, ou encore de transformer une exigence en un objectif avec des éléments concrets et réalisables.
SMART
S is for specific, soit spécifique ou encore précis
M is for measurable, soit mesurable, quantifiable
A is for attainable, soit accessible
R is for relevant, soit réaliste
T is for time-bound, soit relié au temps
Exemple
Une personne en charge de la direction d’une d’entreprise -ou d’une Business Unit- se sent sous pression, face à la multitude d’urgences à gérer. Le déficit de temps face aux flux des urgences sans cesse renouvelé est une source de stress intense en sans fin. S’y ajoute le manque de temps pour piloter l’entreprise qui génère de l’insatisfaction et l’éloignement du sens dans la fonction de direction.
S : je me réserve du temps en priorité à toutes les autres tâches M : ce temps est mesurable en heures, et a postériori je vois si je l’ai effectivement réalisé A : je peux disposer de mon temps en autonomie R : je réserve quelques heures par semaine T : mon temps de « cabine de pilotage » est dans l’agenda, toutes les semaines
Effets secondaires positifs : ce rendez-vous avec soi devient indispensable, le cerveau focalise plus rapidement, grâce à la ritualisation du moment dans la semaine. Les urgences sont gérée avec plus de hauteur. Le stress diminue et la capacité de concentration et de prise de décision augmentent.
No matter the individual, a situation where the means to meet a requirement are unavailable generates stress.
What do you do when you realize that more is being demanded of you than what you have the means to handle? In other words, when your responsibilities exceed your resources or your ability to act?
To come back to calm or to reverse the pyramid—shifting from an unstable to a stable balance—the SMART method is invaluable.
In our relationship with ourselves or others, the issue of demands often comes into play. The SMART method allows individuals to offer themselves means to meet expectations, whether self-imposed or coming from an external source. It also helps transform a demand into a goal with concrete and achievable elements.
SMART Method:
1. S is for Specific – clear and precise. 2. M is for Measurable – quantifiable. 3. A is for Attainable – realistic and achievable. 4. R is for Relevant – meaningful and realistic. 5. T is for Time-bound – linked to a deadline.
Example
A person in charge of running a company—or a Business Unit—feels under pressure due to the constant stream of urgent matters to handle. The lack of time to keep up with these ever-renewing urgencies creates intense and endless stress. On top of that, the inability to dedicate time to steering the business leads to frustration and a disconnect from the deeper purpose of leadership.
Applying the SMART Method:
S (Specific): I prioritize setting aside time before any other tasks. M (Measurable): This time is tracked in hours, and I can later assess whether I actually followed through. A (Attainable): I have the autonomy to manage my own time. R (Relevant): I reserve a few hours per week. T (Time-bound): My “cockpit time” is scheduled in my calendar every week.
Positive Side Effects:
This self-appointment becomes essential, helping the brain focus more quickly due to the ritualization of the practice. Urgent matters are handled with greater perspective, stress decreases, and both concentration and decision-making ability improve.
Cette (in)capacité à dire non revient fréquemment et a des impacts sur les relations à soi et aux autres, avec par exemple des manifestations sur le développement de carrière, l’équilibre vie privée vie professionnelle.